moi, se vous prie, de vos marches, et con-
tinuez d’ entretenir un commerce qui vain-
cra toujours ma paresse ou mes occupations.
Mon ouvrage sur le monde et sur ses aven-
tures est achevé, et seroit déjà sous la
presse si la vie incertaine que je mene ,
me l’ avoit permis . Je vous avoue d’ailleurs
que je crains un peu pour le succes de cet
ouvrage, qui est tout propre à scandaliser
les foibles ,* le cas que vous paroissez faire
de mes pensees , me feroit afsronter l’opi-
nion de mille autres : je stiis assuré sur
tout que mes idées sur l’ espace et sur 1
essence de la matiere déplairont étrange-
ment à m. Wolsf et ses sectaires : si ce3
messieurs font contre moi des infolio , vous
me defendrez un épigramme.
Adieu , mon cher Algarotti, aimez-moi
îoujours, et dites - moi quand je pourrai
avoir le plaisir de vous revoir.
tinuez d’ entretenir un commerce qui vain-
cra toujours ma paresse ou mes occupations.
Mon ouvrage sur le monde et sur ses aven-
tures est achevé, et seroit déjà sous la
presse si la vie incertaine que je mene ,
me l’ avoit permis . Je vous avoue d’ailleurs
que je crains un peu pour le succes de cet
ouvrage, qui est tout propre à scandaliser
les foibles ,* le cas que vous paroissez faire
de mes pensees , me feroit afsronter l’opi-
nion de mille autres : je stiis assuré sur
tout que mes idées sur l’ espace et sur 1
essence de la matiere déplairont étrange-
ment à m. Wolsf et ses sectaires : si ce3
messieurs font contre moi des infolio , vous
me defendrez un épigramme.
Adieu , mon cher Algarotti, aimez-moi
îoujours, et dites - moi quand je pourrai
avoir le plaisir de vous revoir.