196 L e t t e r e
sophe, et que j’aurai renoncé à mes pen-
sions de France, avec le peu de bien qui
me restera , j’en aurai encore bien de re-
ste . Donnez-vous donc bien de garde de
penser sur cela comme la Duchesse : lais-
sons les bassesses aux grands seigneurs.
Vous le savez, je n’ai jamais souhaité de
S'. M. P, que ses bonnes graces , et je ne
devois pas m' attendre qu’ après tout ce
que j’ ai fait pour elle, et la cruelle aven-
ture que j’ ai essuyée à son service, elle
feroit encore des plaisanteries sur cette avren-
ture dans les vers qu’ elle envoye à Vol-
taire . Adieu , mon cher Algarotti, ayez
toujours de l’ amitié pour moi .
J’ ai reçu en partant une traduction de
mon livre du cercle polaire en allemand ,
avec une dédicace pour sa Majesté Prus-
siene, faite par Kônig. II ine prioit de Ia
présenter au Roi de sa part. J’en fîs re-
lier un voluine que je laissai entre les
mains de m. de Keyserling, qui se chargea
de le présenter. Sachez , je vous prie, s’il
l’a fait ; et si vous allez en Silesie, char-
gez-vous-en pour ce pauvre Kônig, a qui
cela pouira étre utile, et qui malgré ses
pr°- .
sophe, et que j’aurai renoncé à mes pen-
sions de France, avec le peu de bien qui
me restera , j’en aurai encore bien de re-
ste . Donnez-vous donc bien de garde de
penser sur cela comme la Duchesse : lais-
sons les bassesses aux grands seigneurs.
Vous le savez, je n’ai jamais souhaité de
S'. M. P, que ses bonnes graces , et je ne
devois pas m' attendre qu’ après tout ce
que j’ ai fait pour elle, et la cruelle aven-
ture que j’ ai essuyée à son service, elle
feroit encore des plaisanteries sur cette avren-
ture dans les vers qu’ elle envoye à Vol-
taire . Adieu , mon cher Algarotti, ayez
toujours de l’ amitié pour moi .
J’ ai reçu en partant une traduction de
mon livre du cercle polaire en allemand ,
avec une dédicace pour sa Majesté Prus-
siene, faite par Kônig. II ine prioit de Ia
présenter au Roi de sa part. J’en fîs re-
lier un voluine que je laissai entre les
mains de m. de Keyserling, qui se chargea
de le présenter. Sachez , je vous prie, s’il
l’a fait ; et si vous allez en Silesie, char-
gez-vous-en pour ce pauvre Kônig, a qui
cela pouira étre utile, et qui malgré ses
pr°- .