Inedite.
a°7
XIII.
Berlùi ce i5. avril.
Oh ! que j’ ai été charmé , mon cher ami,
lors que j’ ai reçu votre leître i Je vous
ayois écrit bien des fois sans recevoir de
réponse; je ne savois plus ce que yous étiez
devenu, et souhaitois infiniment de le sa-
yoir. On m’avoit assuré que vous n’étiez
plus en Saxe, ni au service du Roi de Po-
logne . Soyez le bien retrouvé; je ne sau-
rois trop vous répeter la joie que j’ en ai.
Je ne saurois non plus croire que nous so-
yons si près l’un de l’ autre sans nous voir :
ce seroit pis que d’ être au bout dü mon-
de . Mais vous savez les châines qui me
retiennent ici, et combien on concevroit
peu qu'un homme laissat sa femme à Ber-
lin pour aller courir après un ami. Cela
ne m’empêcheroit pas de le faire si je le
potivois ; mais cela n’ est pas possible . Vous
n’ étes pas dans le même cas : op. retrou-
?e une femme chagrine après une absen-
ce,
a°7
XIII.
Berlùi ce i5. avril.
Oh ! que j’ ai été charmé , mon cher ami,
lors que j’ ai reçu votre leître i Je vous
ayois écrit bien des fois sans recevoir de
réponse; je ne savois plus ce que yous étiez
devenu, et souhaitois infiniment de le sa-
yoir. On m’avoit assuré que vous n’étiez
plus en Saxe, ni au service du Roi de Po-
logne . Soyez le bien retrouvé; je ne sau-
rois trop vous répeter la joie que j’ en ai.
Je ne saurois non plus croire que nous so-
yons si près l’un de l’ autre sans nous voir :
ce seroit pis que d’ être au bout dü mon-
de . Mais vous savez les châines qui me
retiennent ici, et combien on concevroit
peu qu'un homme laissat sa femme à Ber-
lin pour aller courir après un ami. Cela
ne m’empêcheroit pas de le faire si je le
potivois ; mais cela n’ est pas possible . Vous
n’ étes pas dans le même cas : op. retrou-
?e une femme chagrine après une absen-
ce,