InedxtEj
235
xxvn.
De Berlin 3o. may .
J ai reçu, cher arai, vos deux lettres du
11. et du 14. k mon retour ici, où je suis
arrivé encore malade d’ une dyssenterie
cruelle qui m’a pensé tuer àPotzdam. De-
prÿs huit jours je me porte beaucoup mieux,
mais je 11’ai point encore été à la cour.
II est vrai que les douleurs passées, cet état
de convalescence n’est pas désagréable ,* je
ne sors point de chez-moi, je n’y vois que
ceux que j’aime; je cultive mon petit jar-
din , et fais couver xnes poules : qu’ est-ce
qu’ on peut faire de mieux dans la vie ?
ma compagnie est beaucoup meilleure que
variée, je ne vois presque que les Dankel-
man, qui sont bien les meilleures person-
nes qui soyent au monde, en qui je trou-
ve mille ressources , et que j’ aiine d’ au-
tant plus qu’elles sont véritablement de vos
amis et que nous parlons souvent de vous
ensemble. Elles ont pris un joli jardin sur
la riyiere à la porte de Stralaw, où j’espe-
re
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xxvn.
De Berlin 3o. may .
J ai reçu, cher arai, vos deux lettres du
11. et du 14. k mon retour ici, où je suis
arrivé encore malade d’ une dyssenterie
cruelle qui m’a pensé tuer àPotzdam. De-
prÿs huit jours je me porte beaucoup mieux,
mais je 11’ai point encore été à la cour.
II est vrai que les douleurs passées, cet état
de convalescence n’est pas désagréable ,* je
ne sors point de chez-moi, je n’y vois que
ceux que j’aime; je cultive mon petit jar-
din , et fais couver xnes poules : qu’ est-ce
qu’ on peut faire de mieux dans la vie ?
ma compagnie est beaucoup meilleure que
variée, je ne vois presque que les Dankel-
man, qui sont bien les meilleures person-
nes qui soyent au monde, en qui je trou-
ve mille ressources , et que j’ aiine d’ au-
tant plus qu’elles sont véritablement de vos
amis et que nous parlons souvent de vous
ensemble. Elles ont pris un joli jardin sur
la riyiere à la porte de Stralaw, où j’espe-
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