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I N E B I T E .
si on pouvoit soufsrir sans scandale un ou-
vrage periodique qui louort sans cesse tous
les increduîes ; ils appellent ainsi m. de
Voltaire, Montesquieu, d’Alembert, Dide-
rot etc. Les docteurs ont été pour la né-
gative 1 a plus absolue. L’ Eveque qui pro*
tégoit les auteurs , en consëquence cle eette
censure ecclésiastique a été obligé de le
proscrire ; ils ont répondu, mais en vain , à
l’anathême, et cherchent à l’établir à Lau-
sanne, ou à Bruxelles ; je doute que Ia
Reine le leur permette. On est inondé de
journaux : je ne sai si vous savez, mon~
sieur, qu’une société litteraire vient d’ en
établir un en italien à Berne ; ils m’ ont
fait 1’ honneur de m’ en présenter 6 volu-’
mes, qui me paroissent assez bien faits; ils
m’ont aussi fait présent des lettres du com-
te de Tessin au prince royal de Suede tra-
duites en italien, et m’ont prié d’accepter
d’ ayance une nouvelle édition des Poësies
de m. Haller traduites en françois, beau-
coup plus ample que celle que nous avions;
elle ne sauroit 1’ être trop. Si ce fameux
physicien n’ avoit pas abandonné la rime
dés ao ans , ce seroit un des plus grands
B 5 poë-
I N E B I T E .
si on pouvoit soufsrir sans scandale un ou-
vrage periodique qui louort sans cesse tous
les increduîes ; ils appellent ainsi m. de
Voltaire, Montesquieu, d’Alembert, Dide-
rot etc. Les docteurs ont été pour la né-
gative 1 a plus absolue. L’ Eveque qui pro*
tégoit les auteurs , en consëquence cle eette
censure ecclésiastique a été obligé de le
proscrire ; ils ont répondu, mais en vain , à
l’anathême, et cherchent à l’établir à Lau-
sanne, ou à Bruxelles ; je doute que Ia
Reine le leur permette. On est inondé de
journaux : je ne sai si vous savez, mon~
sieur, qu’une société litteraire vient d’ en
établir un en italien à Berne ; ils m’ ont
fait 1’ honneur de m’ en présenter 6 volu-’
mes, qui me paroissent assez bien faits; ils
m’ont aussi fait présent des lettres du com-
te de Tessin au prince royal de Suede tra-
duites en italien, et m’ont prié d’accepter
d’ ayance une nouvelle édition des Poësies
de m. Haller traduites en françois, beau-
coup plus ample que celle que nous avions;
elle ne sauroit 1’ être trop. Si ce fameux
physicien n’ avoit pas abandonné la rime
dés ao ans , ce seroit un des plus grands
B 5 poë-