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https://doi.org/10.11588/diglit.28095#0130
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L J£ T T E ft Ë
à son premier refus (1), ou eile ne lui
parle pas de la récompense offerte de plus
par son ministre : iogooo livres de rentes
païez k Paris à perpétuité; uae maison à
sa
(i) Questa lettera è per ogni verâo gosï bel-
la e cosï interessante, che abbiarn creduto di-
cevole il riportarla per intero .
L' Impêratrice cle Russie à m. d’ Alembert -
JVÎonsieur (l’ Alembert, je viens de lire Ia reponse cpe
vous avez écrite au s. Odar, par Ia quelle vous vous re-
fusez de vous transplanter pour contribuer à l’éducatioïi
cle mon fils. Philosopbe comme vous l’ètes, je com-
prends qu’ il ne vous coute rien de mépriser ce qu’ on
appelle grandeurs et houneurs dans ce monde ; à vos
yeux tout cela est peu de chose ; et je me range aise-
ment de vôtre avis : à envisager les cboses sur ce pied,
je regarderois comme petite Ia conduite de la Reine Chri-
stine, qu’on a tant loüée, et souvent blâmée à plus ju-
ste titre. Mais être né ou appellé pour contribuer au
bonheur et mème à 1’ instruction d’ un peuple entier ;
et y renoncer, me semblp, c’est un refus de faire le
bien que vous avez à cœur. Vôtre philosophie est fon-
dée sur l’ humânité : permettez - moi de vous dire qua
de ne point se prêter à la servir, tandis qu’on Ie peut,
c' est manquer son but. Je vrous sais trop honnête hom-
xne pour attribuer vos refus à la vanité, Je sais que îs
çausq
L J£ T T E ft Ë
à son premier refus (1), ou eile ne lui
parle pas de la récompense offerte de plus
par son ministre : iogooo livres de rentes
païez k Paris à perpétuité; uae maison à
sa
(i) Questa lettera è per ogni verâo gosï bel-
la e cosï interessante, che abbiarn creduto di-
cevole il riportarla per intero .
L' Impêratrice cle Russie à m. d’ Alembert -
JVÎonsieur (l’ Alembert, je viens de lire Ia reponse cpe
vous avez écrite au s. Odar, par Ia quelle vous vous re-
fusez de vous transplanter pour contribuer à l’éducatioïi
cle mon fils. Philosopbe comme vous l’ètes, je com-
prends qu’ il ne vous coute rien de mépriser ce qu’ on
appelle grandeurs et houneurs dans ce monde ; à vos
yeux tout cela est peu de chose ; et je me range aise-
ment de vôtre avis : à envisager les cboses sur ce pied,
je regarderois comme petite Ia conduite de la Reine Chri-
stine, qu’on a tant loüée, et souvent blâmée à plus ju-
ste titre. Mais être né ou appellé pour contribuer au
bonheur et mème à 1’ instruction d’ un peuple entier ;
et y renoncer, me semblp, c’est un refus de faire le
bien que vous avez à cœur. Vôtre philosophie est fon-
dée sur l’ humânité : permettez - moi de vous dire qua
de ne point se prêter à la servir, tandis qu’on Ie peut,
c' est manquer son but. Je vrous sais trop honnête hom-
xne pour attribuer vos refus à la vanité, Je sais que îs
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