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Les étrennes ou le Présent de l’almanach
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.22549#0029
il est bon de i’apprendre ici ä ceux ipii
l’ignorent. Les Romains tres attentifs a
tont ce qui avoit rapport au bonheur
observoient avec grand soin les premiers
moments; La premiere rencontre qu’ils
faisoient en sortant de chds eux, decidoit
du reste de la journee, aupoint que, si eile
etoit de mauvaise augure, ils rentroient &
ne sortoient plus jusqu’au lendemain; Le
premier jour de chaque mois etoit encore
d’une consequence plus dtendue; mais
le commencement de l’annee surtoutj
sormoit un presage de la derniere impor-j
tance, puisqu’il inssuoit sür le bonheur oii'
le malheur de toute cette annee la:
c’est a cette occasion qu’ils imaginerent
un moyen de determiner la fortune au1
nouvel an; ils s’empressoient mutuelle-J
ment ä se rendre ce jour heureux les
uns aux autres, & des qu’ils vouloient
du bien a quelqu’un, ils ne manquoient
pas, par des etrennes > de lui former ccj
jour lä des presages fortunes. Comme
nons ne ressechissons pas autant que ces
grands hornmes, nous faisons mille cho
ses, sans en approfondir les raisons*
Le
l’ignorent. Les Romains tres attentifs a
tont ce qui avoit rapport au bonheur
observoient avec grand soin les premiers
moments; La premiere rencontre qu’ils
faisoient en sortant de chds eux, decidoit
du reste de la journee, aupoint que, si eile
etoit de mauvaise augure, ils rentroient &
ne sortoient plus jusqu’au lendemain; Le
premier jour de chaque mois etoit encore
d’une consequence plus dtendue; mais
le commencement de l’annee surtoutj
sormoit un presage de la derniere impor-j
tance, puisqu’il inssuoit sür le bonheur oii'
le malheur de toute cette annee la:
c’est a cette occasion qu’ils imaginerent
un moyen de determiner la fortune au1
nouvel an; ils s’empressoient mutuelle-J
ment ä se rendre ce jour heureux les
uns aux autres, & des qu’ils vouloient
du bien a quelqu’un, ils ne manquoient
pas, par des etrennes > de lui former ccj
jour lä des presages fortunes. Comme
nons ne ressechissons pas autant que ces
grands hornmes, nous faisons mille cho
ses, sans en approfondir les raisons*
Le