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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0013
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MONUMENTS, ETC.

III

sur la géographie de l'ancienne Egypte. 11 a atteint son but; il a donc droit à la
reconnaissance de la science. Le second, M. Revillout, a voulu distinguer Schnoudi
de ses contemporains et le faire connaître tel qu'il fut. Dans son Mémoire sur les
Blemmyes il a traduit et publié quelques traits de l'œuvre de Visa, disciple et pané-
gyriste1 du célèbre moine; puis dans deux articles publiés dans la Revue de L'histoire
des Religions, et intitulés : Les origines du schisme égyptien; premier récit : le
précurseur et inspirateur Sénuti le prophète, il a donné une biographie historique
et littéraire de celui qu'il nomme Sénuti le prophète.2 Il a fait un choix parmi les
récits nombreux contenus dans les œuvres coptes qu'il avait sous la main, il les a
paraphrasés et commentés en empruntant un assez grand nombre de passages aux
œuvres mêmes de Schnoudi telles que nous les ont conservées les parchemins du
musée de Naples. De ce procédé est sortie une figure extrêmement frappante et
curieuse, mais qui ne me semble pas entièrement conforme à l'histoire.

La cause de ce défaut de ressemblance parfaite me semble devoir être rapportée
à la valeur que M. Revillout a attribuée aux œuvres coptes. Sur cette valeur je
dois dire que je diffère profondément d'avis avec cet honorable savant, et c'est à
faire valoir les preuves de mon opinion que sera consacrée cette introduction. Je
crois devoir en effet au respect que j'ai pour la science ,de ne pas présenter des
documents au monde savant sans lui dire en même temps ce que j'en pense, jusqu'à
quel point je les estime et comment je crois qu'on en doit faire usage. S'il s'agis-
sait de monuments historiques ordinaires tels que nous les comprenons en Occi-
dent, j'aurais pu me dispenser peut-être de cette critique, bien qu'il soit toujours bon
pour un éditeur de textes nouveaux de montrer qu'il en connaît la valeur et qu'il
sait la déterminer; mais ici le monde dans lequel nous font pénétrer ces documents
est tellement en dehors de celui que nous connaissons et auquel nous sommes
accoutumés, qu'il faut l'avoir pratiqué longtemps pour pouvoir le juger en con-

1. Revue de l'histoire des Religions, ive année, tome viii, nos 4 et 5.

2. Je ne sais trop pourquoi M. Revillout transcrit ainsi le nom de son héros. Ce nom en dialecte
sahidique s'écrivait ujenoTTe et se prononçait Schénoudé; en memphitique il s'écrivait ujeiio-r-\- et se
prononçait Schénoudi : pas un seul monument ne donne l'orthographe cenou-Te ou ceuot-^ qui aurait
été celle de la langue hiéroglyphique. J'écris Schnoudi selon la prononciation actuelle des Coptes parmi
lesquels ce nom est resté fort en honneur. Cette prononciation varie assez sur la dernière voyelle, on
entend tantôt Schnoudi, tantôt Schnoudé, tantôt même Schnouda. M. Revillout a sans doute voulu

conserver la prononciation grecque et fautive 2ivou6toç; mais les Grecs n'avaient pas de chuintante.

a*
 
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