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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0023
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MONUMENTS, ETC. XIII

et chétif; et mon esprit est faible, j'ai commis des fautes et j'ai endossé une dette
considérable; mais le créancier est pitoyable et indulgent de caractère.» Il n'y a
rien que de très compréhensible dans ces paroles : avant le jour où il se décida à
prononcer l'éloge funèbre de son maître et de son prédécesseur, Visa avait reculé
devant la grandeur de la tâche en y comparant sa petitesse et son insuffisance :
telle est la pensée exprimée sous une suite de métaphores de mauvais goût, j'en
conviens, mais très compréhensibles. S'il surmonte enfin cette sorte de répugnance,
c'est qu'il connaît la pitié et l'indulgent caractère du créancier envers lequel il a
contracté une trop lourde dette, c'est-à-dire de son père Schnoudi.

S'il m'a été possible de démontrer que l'auteur de la vie de Schnoudi est Visa,
et que ce Visa a écrit son œuvre dans le dialecte thébain, je ne peux guère espérer
d'arriver à savoir à quelle époque a été faite la traduction memphitique. Je tâcherai
plus loin, en examinant le texte arabe, de déterminer à quelle époque et même à
quelle année a été prononcé le discours de Visa; mais il m'est complètement im-
possible de savoir à quelle époque a été faite la traduction memphitique. Tout ce
que je peux dire c'est qu'elle a été faite avant la fin du dixième siècle, car le ma-
nuscrit du Vatican qui contient cet abrégé de l'œuvre de Visa a été donné au cou-
vent de Scété dédié à S1 Macaire en l'an 0,35 de notre ère. Cependant quelques
remarques faites sur l'ensemble de la littérature copte peuvent limiter l'espace dans
lequel a pu se faire cette traduction. Je crois en effet que l'ouvrage connu sous le
nom d'Apophthegmes des Pères est un ouvrage écrit primitivement en copte dont
nous n'avons longtemps connu en Occident que la traduction grecque ou latine.
Je crois en outre que cet ouvrage dont des fragments assez nombreux ont été con-
servés en sahidique,1 a été écrit en memphitique par les moines de Scété dont il
était en quelque sorte comme le livre de famille, quoiqu'il ne nous en ait été con-
servé que trois ou quatre fragments dans ce dernier dialecte.2 Pour justifier cette
croyance, je me fonde sur ce fait que dans les fragments thébains que nous con-
naissons de cet ouvrage, il n'est pas fait mention d'un seul moine habitant au-
dessus d'Assiout ou Lycopolis, et que tous ceux dont les noms sont entourés de
gloire ou simplement cités avec honneur sont des moines ayant vécu dans l'Egypte
moyenne et dans la Basse-Égypte, le plus grand nombre d'entre eux ayant vécu

1. Zoëga, Cat. cod. copt., n° CLXIX, p. 287—361.

2. Ces fragments se trouvent dans le manuscrit 64 du Vatican. Cf. Zoëga, op. cit., p. 129—132.
 
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