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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0026
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XVI

E. AMÉLINEAU.

taines réserves : «Si Ton s'en rapportait au témoignage deDioscore, dit-il, Schnoudi
aurait été un des adhérents de ce patriarche et de l'hérésie des monophysites; et
ce fait, s'il était prouvé, servirait à expliquer pourquoi les écrivains grecs et latins
qui ont célébré les solitaires de l'Egypte ont gardé, sur ce qui concerne Schnoudi,
le silence le plus absolu. Mais il me semble que l'autorité de Dioscore n'est pas
suffisante pour décider la question. On peut supposer que ce patriarche qui, dans
l'Éloge de Macaire, avance quelques faits évidemment faux, a voulu faire croire
qu'il comptait parmi ses partisans un solitaire dont le nom était en vénération dans
toute l'Egypte. »' Le but que s'était proposé Quatremère étant tout spécial et tout
à fait différent que celui que je me suis proposé, il n'est pas étonnant que nous ne
soyons pas arrivés aux mêmes conclusions. Pour ma part, je crois volontiers que
Schnoudi serait parfaitement devenu monophysite, non pas s'il eût vécu après le
concile de Chalcédoine, car il ne doit pas avoir survécu à l'année où ce concile se
tint, c'est-à-dire à l'année 451 ; mais s'il eût pu alors avoir quelque force et quelque
puissance en dehors de son monastère. D'autre part je doute beaucoup que Schnoudi
ait jamais eu de l'influence en dehors de la province d'Akhmim et qu'il ait été en
vénération dans toute l'Egypte : j'ai pour cela de bonnes raisons, que je donnerai
d'ailleurs. Quoi qu'il en soit pour le moment, Quatremère, avec la droiture et la
sincérité qui le caractérisent, a exprimé ses doutes sur la valeur des faits contenus
dans l'œuvre copte, il en a même formellement accusé l'auteur d'avoir avancé
quelques faits évidemment faux.

Il semble donc après le témoignage de ces deux auteurs, aussi savants que con-
sciencieux, qu'on ne pût guère espérer de trouver dans Y Eloge de Macaire de
Tkôou une mine de renseignements historiques. Cependant M. Revillout a cru
pouvoir présenter cette œuvre à ses lecteurs comme une source nouvelle d'infor-
mations devant être de la plus grande utilité pour faire connaître l'histoire véritable
du concile de Chalcédoine. Il en a d'abord parlé dans son Mémoire sur les Blem-
myes, à propos de la destruction d'un temple par Macaire aidé des moines que Visa
avait amenés du monastère d'Athribis.2 Dès l'époque où M. Revillout a publié
ce mémoire il écrivait : «Les édits de Théodose étaient alors si peu exécutés et si
peu exécutables, qu'à peu près à la date du traité de Maximin avec les Blemmyes,

1. Zoëga, Cat. cod. copt., tom. I, p. 19.

2. Revii.i.out, Mémoire sur les Blemmyes, p. 48—5g.
 
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