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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0030
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XX

e. amél1neau.

entrevue avec la plupart des Métropolitains, l'empereur et la cour entière.' Dio-
score y joue un rôle prépondérant, il y insulte l'impératrice et finit par obtenir un
grand succès oratoire, si bien que l'assemblée entière s'écrie qu'elle n'a pas d'autre
foi que Dioscore, que la foi de Dioscore est celle des Pères. Finalement la con-
férence se sépare sans avoir signé le Tome de Léon; mais, selon l'auteur de Y Éloge,
l'empereur, après le départ de Dioscore, fit rentrer les évêques et obtint leur signa-
ture sans difficulté : ce qui revient à dire que le succès de Dioscore fut un échec
complet. Faut-il le dire? je ne puis admettre la réalité de cette conférence, car le
récit fourmille d'invraisemblances et de faussetés. Tout d'abord cette assemblée
ne contint pas la plupart des métropolitains, car on n'y cite que cinq archevêques,
celui d'Antioche, celui de Jérusalem, celui d'Ephèse, celui de Constantinople et
Dioscore : cinq archevêques n'étaient pas la plupart des métropolitains, et d'ailleurs
ces cinq archevêques étaient accompagnés d'évêques, circonstance qui empêche
complètement d'admettre l'idée qui semble être celle de M. Revillout, qu'il n'y
avait que des métropolitains dans cette assemblée, puisqu'il ne dit pas un mot des
simples évêques. Mais il y a encore quelque chose de plus regrettable pour la thèse
de M. Revillout, c'est que parmi les noms de ces cinq archevêques deux pré-
sentent une impossibilité manifeste. En effet, les cinq métropolitains nommés sont :
Etienne d'Antioche, Juvénal de Jérusalem, Anatolius de Constantinople, Etienne
d'Ephèse et Dioscore d'Alexandrie. Or, à l'époque du concile de Chalcédoine,
l'archevêque d'Antioche se nommait Maxime et non Etienne, et l'archevêque
d'Ephèse Etienne au lieu de Marcel. 11 est vrai que M. Revillout a réponse à
cela : «Une erreur du copiste, dit-il, a changé les noms des métropolitains d'Antioche
et d'Ephèse. Le texte porte ici Marcel d'Ephèse et Etienne d'Antioche. Or c'était
à Ephèse qu'Etienne était évêque et d'ailleurs c'était à l'évêque d'Antioche qu'ap-
partenait la prééminence, selon les Égyptiens (après les évêques de Rome et d'Ale-
xandrie) et non à celui d'Ephèse qui venait en dernier lieu. C'est peut-être par haine
contre les Nestoriens de Syrie que cet échange a été fait dans la copie. Mais il faut
restituer avec certitude Maxime d'Antioche et plus loin Etienne d'Ephèse.»2 J'ad-
mire, je l'avoue, la certitude de M. Revillout. Il est possible, en effet, que le co-
piste se soit trompé; mais il est aussi très possible qu'il ne se soit pas trompé et qu'il

1. Revue égypt., 3e année, n° 1, p. 19.

2. Ibid. p. 1 9, note 1.
 
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