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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0032
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XXII

E. AMÉLINEAU.

masse des lecteurs et pour imputer à un personnage mort les paroles d'un per-
sonnage vivant, cet auteur, dis-je, n'est pour moi qu'un menteur et un faussaire :
ses œuvres ne méritent aucune créance, car ses affirmations, quand on ne peut les
contrôler, sont toutes sujettes à caution. Mais je suis loin d'appliquer ces épithètes
de menteur et de faussaire à l'auteur de YÉloge de Macaire; pour moi, il n'est qu'un
simple ignorant. S'il a écrit ici Flavien, c'est que ce nom lui était connu comme
celui d'un des plus grands adversaires de Dioscore. Dans la discussion doctrinale
où Dioscore tient le premier rôle, d'après notre récit, l'empereur Marcien, l'impéra-
trice Pulchérie, ce Flavien et Théodoret, le célèbre évêque de Cyr, prennent seuls
la parole; ce n'est qu'après le succès oratoire de Dioscore qu'un personnage nommé
Andracatès, parle à l'empereur pour lui conseiller d'écarter Dioscore, lui assurant
que, l'archevêque d'Alexandrie parti, tous les évêques souscriraient le Tome de
Léon. Il est donc vraisemblable que le Flavien en question devait être un évêque
aux yeux de l'auteur. Les paroles que l'on place dans sa bouche en fournissent
une preuve assez claire, il me semble. Voici, en effet, ce que dit l'auteur de YÉloge :
«Le roi dit : Réglez-nous la foi afin que vous puissez vous en retourner chez vous.
— Je (Dioscore) répondis en lui disant : C'est la foi de nos pères que nous avons
suivie jusqu'à ce jour. Ta bouche oserait-elle dire que ce ne sont pas des ortho-
doxes que ceux qui nous ont laissé la foi, à savoir Alexandre, Athanase, Théophile,
Cyrille et Jules de Rome, ainsi qu'Innocent et Célestin. Je nommais tous ces évêques
pour le forcer à parler et voir s'il les recevait, s'il écouterait leurs noms, ou si sa
foi n'était pas droite. Flavien ayant d'abord parlé au roi répondit et me dit : Dio-
score, les anciens sont passés et il n'y a plus que des hommes nouveaux, et c'est
nous (qui sommes ces hommes nouveaux). — Je répondis et lui dis : Ce que nos
pères ont établi dans les synodes, le détruisez-vous? Certes je ne me rangerai pas
avec vous (comme un) prévaricateur. — Flavien fit signe au roi afin qu'on lût le
Tome de Léon, et lorsque le roi eut ordonné de lui donner le livre, je pris la pa-
role, je dis : Qu'apportes-tu au milieu de nous?» — On le voit quand Flavien ré-
pond à Dioscore, il dit bien que les évêques du temps passé ne sont plus, et qu'il
ne reste plus que des hommes nouveaux. Comme il s'agit d'une définition doctri-
nale, est-il téméraire de croire que ces hommes nouveaux sont les évêques du
temps présent? Je ne le crois pas. S'il en est ainsi, Flavien est un évêque, et non
pas un préfet de la ville. D'ailleurs qu'est-ce qu'un magistrat chargé de l'instruction
 
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