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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0035
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MONUMENTS, ETC.

XXV

lui-même. Aucune allusion n'y est faite à ce qui se passa dans le concile de Chal-
cédoine, aux tergiversations de Dioscore refusant d'aller au concile en se voyant
accusé et trouvant une raison différente à donner à chaque sommation qu'on lui
faisait. Le but de l'auteur, but fort visible, étant moins de faire l'éloge de Macaire
que de justifier Dioscore, il serait fort étonnant que Dioscore, s'il en était l'auteur,
n'eut pas trouvé de meilleure défense et n'eut pas surtout fait valoir les souffrances
de son exil. Cependant il est fait allusion à ces souffrances vers la fin des paroles
attribuées à Dioscore; mais ce n'est qu'une seule phrase, et c'est un récit qu'il
faudrait. Il est évident pour moi que si nous ne trouvons pas ici ce que l'esprit
est naturellement porté à demander et à attendre, la cause en doit être attribuée à
l'impossibilité où s'est trouvé l'auteur d'écrire sur un sujet qu'il ne connaissait pas.
Cette raison me paraît très forte, si l'on examine le double but que s'est proposé
cet auteur, d'abord le panégyrique de Macaire et par suite la glorification de Dio-
score. J'admettrais même volontiers que l'éloge de Macaire n'est joint au panégy-
rique de Dioscore que pour rehausser l'éclat qui doit rejaillir sur le patriarche
d'Alexandrie. 11 me semble donc que si l'auteur avait connu les détails de l'exil
de Dioscore il n'eut pas manqué de les faire valoir en faveur de son héros, ce
qu'il ne fait pas : preuve qu'il n'en savait rien. D'ailleurs M. Revillolt en ad-
mettant que Pierre Monge, compagnon d'exil de Dioscore, a dû rédiger plus tard
les notes qu'il avait prises pendant que Dioscore parlait, n'est pas aussi éloigné de
mon avis qu'il le paraît tout d'abord, sans peut-être se rendre bien compte lui-
même de toute l'importance de son aveu. Si l'on admet, en effet, que Pierre Monge
a rédigé plus tard sur de simples notes l'éloge qu'aurait prononcé Dioscore; si
surtout l'on ne tient pas comme improbable que ce Pierre Monge, qu'on regarde
comme un faussaire, a bien pu altérer les noms pour servir sa thèse, je ne vois
pas bien quelle confiance on peut après cela avoir en un tel auteur.

Mais quel est donc cet auteur? M. Revillout, d'après le titre que j'ai traduit,
pense que c'est Pierre Monge. Je pourrais tout aussi bien penser que c'est le diacre
Théopiste, nommé avec le diacre Pierre, dans ce même titre; mais un passage
du récit laisse supposer que ce Théopiste ne savait pas l'égyptien, tandis que le
diacre Pierre servait d'interprète entre Dioscore qui ne savait que le grec et Ma-
caire qui ne parlait que l'égyptien. Quant au diacre Pierre j'avoue ne pas savoir
si c'est le même que celui qui fut connu plus tard sous le nom de Pierre xMonge

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