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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0045
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MONUMENTS, ETC.

XXXV

vère, se résument en un seul auteur, qui est l'auteur des lettres publiées ici. Il faut
maintenant juger ces lettres, rechercher quelle en est la valeur et trouver la solution
du problème qu'elles soulèvent. Pour cela, il me faut entrer dans quelques.con-
sidérations historiques.

Si je m'en rapporte aux faits tels qu'ils ressortent de la lecture de nos lettres
d'Acace et de Pierre Monge, je vois tout d'abord que la correspondance des deux
archevêques a abouti à YHénolique de Zenon. Voici comme les faits se seraient
déroulés. Acace, ayant fortement réfléchi et ayant reconnu l'erreur où il se trou-
vait, avait chargé Pierre Monge de faire des ouvertures orales à son archevêque,
à une époque où celui-ci était obligé de se cacher à Alexandrie, chassé du siège
archiépiscopal. L'archevêque de Constantinople, par l'entremise du diacre Julien,
mandait à Pierre qu'il voulait rejeter le concile de Chalcédoine, et que telle était
déjà son intention sous le règne de Basilisque, quand Timothée Élure se trouvait
à Constantinople dans le palais de cet empereur. Il n'avait été empêché de le faire
que par l'audace importune du magistrien Théoctiste. Pierre Monge, surpris de ce
message verbal, demande à l'archevêque de Constantinople ce qu'il en doit croire.
Quatre-vingts jours après cette lettre que le diacre Julien avait emportée à Con-
stantinople, un serviteur du diacre, nommé Théodose, apporte à Pierre la réponse
d'Acace; mais comme celui-ci avait pris le titre d'archevêque et l'avait aussi donné
à son correspondant, Pierre Monge lui renvoya la lettre sans la lire, et il en écrivit
une seconde où il malmène Acace et lui reproche sa témérité. A cette lettre Acace
répond en se soumettant humblement, en recopiant sa première lettre où il pro-
testait de son envie de secouer le joug honteux de l'infidélité. Pierre Monge, à la
réception de cette lettre, fut assailli de mille tourments, dit-il, ne sachant ce qu'il
devait faire. Il avoue son impuissance à guérir la maladie invétérée d'Acace et en
laisse le soin à Dieu, se bornant à faire une série de phrases optatives, où toute la
création est appelée à venir s'affliger et pleurer sur le sort misérable de l'arche-
vêque de Constantinople et de ceux qui l'ont suivi dans son erreur. Tout ce qu'il
peut faire, dit-il en finissant, c'est de prier le Seigneur qu'il les convertisse et les
sauve. Acace, dans sa réponse, se déclare heureux et satisfait, il anathématise'le
tome de Léon et le concile de Chalcédoine. Mais, dit-il, il faut quelque chose de
plus, il faut que Pierre le reçoive, lui et ses compagnons, à la communion de l'É-
glise d'Alexandrie, car si Pierre ne le faisait, le Seigneur Dieu entrerait en jugement
 
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