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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0067
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MONUMENTS, ETC.

LVII

se met parmi les vainqueurs qui se livrent des combats fratricides pour s'assurer
la possession du pays et dont quelques-uns rétablissent le temple de Jérusalem.
Or, ces événements qui nous sont donnés comme prophétisés avant leur accom-
plissement sont parfaitement historiques, d'où je conclus que mon auteur, c'est-à-
dire celui qui a écrit ces passages, les connaissait et vivait à une époque où ils
étaient déjà accomplis. C'est qu'en effet les Perses envahirent l'Égypte sous le règne
d'Héraclius et commirent tous les excès racontés par les auteurs grecs. La campagne
d'Héraclius, pour reprendre possession de la vraie Croix, les fit sortir de l'Égypte.
C'était en l'an 627 de l'ère chrétienne. Les Coptes replacés sous l'autorité de l'em-
pereur grec n'en furent pas mieux traités : encore maintenant, quand on leur parle
de cette époque, ils racontent avec effroi que les Grecs arrachaient poil à poil la
barbe de leurs ancêtres et mangeaient leur soupe sur la tète des Coptes agenouillés.
Le gouverneur qui fortifia les places du désert, c'est-à-dire El Arisch, était le Ma-
koukas des historiens arabes; le patriarche exilé se nommait Benjamin; il fut rappelé
par Amrou, le conquérant de l'Égypte. L'année 640 avait vu la prise d'Alexandrie
et la perte définitive de l'Égypte. Peu après cette conquête, comme on peut le lire
dans les historiens arabes, la désunion se mit parmi les chefs musulmans; des com-
pétiteurs s'élevèrent et se disputèrent ardemment le khalifat. La famille des Ommya-
des finit par l'emporter avec Moaouyah premier. Cependant Moaouyah fut regardé
comme un usurpateur par un grand nombre de chefs puissants; et après sa mort,
quoiqu'il eut de son vivant fait prêter serment à son fils Yezid, Hussein, fils d'Ali,
Abd-er-rahman, fils d'Abou-Beker, Abd-allah, fils d'Omar, et un autre Abd-allah,
fils de Zobôir, ne reconnurent pas le nouveau khalife. Des guerres intestines eurent
lieu, et après la mort de Yezid et le règne fort court de son fils Moaouyah second,
la dignité de khalife passa aux mains d'Abd-allah ibn Zobéir. Alors la Syrie se
révolta et les Syriens élurent à Damas comme khalife Mérouan ibn el-Hakem qui
lui aussi appartenait à la famille des Ommyades, et qui envoya son fils Abd-el-aziz
conquérir l'Égypte sur Abd-er-Rahman qui la gouvernait au nom du khalife Abd-
allah ibn Zobéir. La victoire resta à Mérouan en l'année 684. Après la mort de
Mérouan qui arriva cette même année, on reconnut comme son successeur son
fils Abd-el-Melek ibn Mérouan. Il y avait alors deux khalifes, l'un maître de l'É-
gypte et de la Syrie, l'autre possesseur des contrées que tout bon musulman re-
garde comme sacrées. Chaque année les pèlerins, sujets d'Abd-el-Melek, devaient

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