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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0069
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MONUMENTS, ETC.

LIX

gyrique est un extrait des principales idées morales qui se rencontraient dans les
œuvres du prophète, et dont quelques-unes d'ailleurs sont fort belles et fort bien
exprimées. Cependant, il peut se faire que Visa ait réellement prononcé ces deux
morceaux, car avec la mémoire des Coptes on peut s'attendre à tout; mais il n'a
certainement pas prononcé les prédictions qui m'ont servi à établir la date du ma-
nuscrit sur lequel on a fait la traduction arabe. De même, on rencontre quelques
autres passages qui ne me paraissent pas très authentiques, quoiqu'ils puissent
l'être cependant. On rencontre, en effet, plusieurs récits à la fin desquels se trouve
une prière analogue à la suivante : Que sa protection soit sur nous et sur celui qui
a écrit ce livre. Il pourrait se faire que chacun de ces morceaux fut l'œuvre d'un
copiste différent, car il n'y a pas de raison pour mettre cette prière à la fin de tel
récit plutôt qu'à la fin de tel autre. Si tous les récits qui se terminent par cette
prière manquaient dans l'abrégé copte, ce me serait une raison d'affirmer plus
sûrement qu'il y a eu interpolation; mais l'abrégé memphitique en contient quel-
ques-uns, et cette prière peut n'être due qu'à un mouvement pieux du copiste.
Cependant une raison assez forte me confirmerait dans la pensée qu'il n'en est pas
ainsi, c'est que ni l'abrégé memphitique, ni la vie arabe, ni les fragments sahidi-
ques ne sont la reproduction exacte de l'œuvre de Visa. On trouve, en effet, dans
l'abrégé memphitique des traits qui manquent dans plusieurs récits identiques du
panégyrique arabe, et réciproquement; il n'y a pas jusqu'aux fragments sahidiques
où nous ne puissions trouver des renseignements qui font défaut dans les parties cor-
respondantes des autres œuvres : ainsi le duc qui fait l'expédition contre les Blem-
myes, Héraclius, n'est nommé ni dans le texte memphitique ni dans le texte arabe,
on ne trouve son nom que dans le fragment thébain conservé au musée de Boulaq
et publié par M. Bouriant. Je le répète, comme je l'ai dit ailleurs, je ne crois pas
qu'un copiste copte ait put résister à la tentation d'ajouter quelque chose à l'original
qu'il copiait, soit pour expliquer des passages qui lui semblaient obscurs, soit pour
orner ce que lui paraissait dépourvu d'une quantité suffisante d'ornements. 11 ne
faudrait pas toutefois donner une trop grande extension à mon idée, car cela ne
doit s'entendre que des copistes que je nommerai auteurs, et qui ont développé
leur modèle jusqu'à une époque où les œuvres ont été assez connues et assez lues
pour défier les interpolations. En tout cas cette manière de procéder cessa dès
qu'on fit des traductions arabes.

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