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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0090
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LXXX

E. AMÉLINEAU.

Phanidjoit1 au treizième siècle de notre ère, sous le règne du Sultan Mélek-el-
Adel.2 Encore de nos jours, à la fête du célèbre et grand saint Barsoum, les Coptes
affirment qu'il y a chaque année une série de prodiges que Dieu opère pour la
consolation de ses enfants.

Pour toutes ces raisons, je le répète, je ne peux admettre les récits merveilleux
que contiennent soit la vie de Schnoudi, soit les autres œuvres coptes que je publie.
Et l'on ne peut m'objecter que les uns soient l'œuvre de schismatiques, les autres
l'œuvre d'orthodoxes : le fait seul de leur continuité jusqu'à nos jours détruit le
fondement sur lequel on a élevé tout l'édifice, et je les mets sur le même pied
les uns et les autres. Mais s'il en est ainsi quel avantage à les publier? Je suis tenté
de répondre comme saint Paul : Multum per omnem modum : cet avantage est
immense. Tout d'abord chaque fait surnaturel est entouré de circonstances pure-
ment naturelles qui nous offrent une foule de renseignements utiles à l'histoire et
à la géographie. En enlevant la couche de merveilleux qui recouvre les plus simples
actions on peut facilement quelquefois, et d'autres fois avec beaucoup de difficulté,
trouver et reconnaître la pure vérité. C'est un travail minutieux, qui demande beau-
coup de temps et de loisir, mais qui récompense sûrement de la peine qu'il donne.
En outre, cette manière si extraordinaire d'écrire l'histoire jette un jour éblouissant
sur les idées, la religion et les aspirations de la race copte. N'est-ce donc rien? et
ces résultats ne récompensent-ils pas amplement des fatigues de l'œuvre? Je n'at-
tache donc qu'une valeur subjective et en quelque sorte logique à la partie sur-
naturelle de tous ces documents; mais je peux trouver une foule de renseignements
que je crois vrais, historiquement parlant, dans la partie qui sera dépouillée des
ornements merveilleux. Il n'est pas nécessaire d'expliquer pourquoi j'agirai de la
sorte en racontant l'histoire de Schnoudi : mes raisons paraîtront évidentes à
chacun. Or, en agissant ainsi, je crois me conformer scrupuleusement aux règles
de la critique historique.

Après cette longue digression qui ne me paraît cependant pas inutile, je reviens
aux deux documents qui nous ont conservé l'histoire de Schnoudi sous les couleurs

[. Ce village existe encore sous le nom d'Ez-Zeitoun, traduction du copte. J'y suis passé près de
Benisouef.

2. Ces deux œuvres seront sans doute publiées avant celle-ci : la traduction est faite, je n'ai plus à
ajouter que les réflexions complémentaires qu'elles comportent.
 
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