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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0094
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LXXXIV

E. AMÉLINEAU.

gnage gênant, M. Revillout veut qu'il y ait une faute dans le texte et lit «le pro-
phète apa Jean mourut avant Vapostasie ».' J'avoue que cette manière de faire dis-
paraître une difficulté est assez ingénieuse; mais je me permettrai de faire observer
que la phrase ainsi corrigée n'offre pas grand sens, car il était de notoriété publique
que le saint Jean de Lycopolis était mort avant le règne de Marcien, ce qui est
d'ailleurs indiqué assez clairement par cette phrase que Schnoudi le visitait avant
Y apostasie. Donc quand l'auteur répète presque la même phrase à propos de la
mort de l'un des deux amis, il semble bien que cette phrase doive s'appliquer à
Schnoudi et non à Jean.2 Le second argument invoqué par M. Revillout ne me
paraît pas plus solide. Il s'appuie, en effet, sur deux lettres que Schnoudi a écrites
à un patriarche d'Alexandrie nommé Timothée, et que l'honorable savant que j'ose
contredire affirme être Timothée Élure, patriarche d'Alexandrie. Je dois citer ces
lettres afin qu'on puisse porter un jugement en connaissance de cause. Voici la
première : «Schnoudi, le minime, écrit à son bien-aimé père, le très ami de Dieu,
apa Timothée l'archevêque : Salut dans le Seigneur. J'ai éprouvé une grande joie
en recevant les lettres de ta paternité sainte par l'entremise de notre frère et père
apa Maximin : elles nous ont été une consolation et un encouragement. Nous nous
sommes conduits3 comme si nous eussions adoré en elle ton image portant le
Christ, et nous avons affermi notre cœur en entendant les paroles de la divine
sagesse qui est en toi, de cette sagesse d'où provient la justice, qui a la gloire et
la richesse à sa droite et à sa gauche et sur la langue de laquelle reposent1 la grâce
et la loi. Nous avons dit comme ce saint personnage : Qui suis-je, Seigneur, mon
Maître, pour que tu m'aimes de la sorte.5 Certes le Seigneur nous a gratifiés d'un
grand présent, qui est l'affection de ta sainteté; tu es notre pasteur, tu nous paîs
et nous gouvernes en toute chose, tu intercèdes pour nous en tes prières saintes et
agréables à Dieu.b Nous supplions ta perfection de prier pour nous, afin que nous

1. Rev. de l'hist. des rel., tome viii, p. 574.

2. Le mot nAmi mis au commencement de la dernière phrase offre une nuance qui est tout à fait
en faveur de l'opinion que j'énonce : si l'auteur avait voulu parler de Jean de Lycopolis, il n'eut pas
employé ce mot, mais une conjonction de liaison.

3. Mot-à-mot : nous avons été.

4. Mot-à-mot : sur sa langue qui porte la loi et la grâce.

5. Mot-à-mot : avec cette mesure.

6. Tout ce passage a été traduit par M. Revillout (loc. cit., p. 5yj), comme si les verbes du texte
 
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