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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0103
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MONUMENTS, ETC.

XCIII

un portrait manquant totalement de ressemblance, et que je donnerais une très
fausse idée de l'époque où vécut mon héros : je me servirai donc des récits mer-
veilleux, mais en indiquant toujours que ces récits sont le fruit de la pensée hu-
maine et non l'image de la réalité. C'est à cette seule condition qu'à mon sens on
peut véritablement comprendre cette phase de l'histoire de l'Égypte chrétienne
où, comme dit le plus ancien livre religieux de cette terre merveilleuse, le corps
était sur la terre et l'esprit vivait dans les cieux.

Le Caire, novembre 1885.

Nota. Cette Introduction était déjà écrite et imprimée lorsque mon attention a
été attirée sur un passage cité par Zoëga et confirmant fort heureusement, d'une
manière péremptoire même, la date que j'ai plus haut assignée à la mort de
Schnoudi. M. Revillout n'a sans doute pas connu ce passage, ou tout au moins
n'y a pas attaché d'importance, autrement il n'aurait pas cru et imprimé que
Schnoudi survécut au concile de Chalcédoine. Voici le passage en question tel
que le publie Zoëga : civcmjs.mô,^t <?h neïio&HTre Tupoir mu neivrwui Tupoir nssai-

AUOTTpUOC AUlTHpq ^UTpetip AUIUJ^ CTpe TteittOT' H£vUeve>Cm UJCOTie ttdwil ou

TeipoMTte Tevi eTe Tenn^TH Te gp^ ou T.uec> coe Hpcuure 2s_iht*. neneiccrr no'\Ao
AiTcrn MMoq ?ai£v cenoTraioc oai a\.îte<> c^ujq ne&OT ucott auitchootc .uneftoT.1

Ce qui se traduit ainsi : «Béni sois-tu en toutes tes œuvres et en toutes tes dispo-
sitions, ô Démiurge de toutes choses, toi qui nous as rendus dignes que ce grand
bien nous arrivât en cette année qui est la neuvième, dans la sixième année depuis
que notre père, le vieillard apa Schnoudi, s'est reposé, dans le septième mois et
le douzième jour.» Celui qui parle ainsi n'est pas nommé, mais la seule mention
du nom de Schnoudi le fait assez connaître : c'est Visa. Le grand bien dont il
parle, c'est qu'une grande famine et une maladie contagieuse ayant désolé le pays
en cette année-là, les frères du monastère de Schnoudi furent assez heureux pour
n'en pas souffrir et pour secourir les malheureux qui vinrent implorer leur pitié,2
comme le vieux Schnoudi l'avait fait lui-même pour les prisonniers relâchés par
les Blemmyes. Donc cette famine et cette épidémie eurent lieu la sixième année

1. Zokga, Cat. cod. copt. n° CCVI, p. 5i2 et 513. La traduction en latin se trouve à la page 514.

2. Le reste du passage donne des détails fort curieux sur les secours que Visa fit administrer par
ses moines aux victimes de la famine et de l'épidémie.
 
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