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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0111
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68 LÀ GEOGRAPHIE DU L'EGYPTE.

ajoges. Des chandeliers d'or et d'argent y étaient continuellement
allumés M.

La Chronique de Jean de Nikiou mentionne cette ville dans le
récit de la révolte égyptienne contre Pliocas^'2' et dans celui de
la conquête de L'Egypte par les Arabes W, sans détails. Quoi qu'il
en soit, nous savons que la ville d'Athribis se nommait en copte
Adribi, ou Adribé, en arabe Atrib ou Adrib, qu'elle avait porté
un moment celui d'Augustamnique, parce qu'elle était située dans
la deuxième province augustamnique, sous l'administration romaine,
sur la rive orientale du fleuve et non loin de Benha-el-Asal. Cham-
pollion W et Quatremèré ® ont connu tous deux cette ville et ils
l'ont très bien placée.

La ville d'Athribis, si florissante autrefois et jusqu'à l'arrivée des
Arabes, a été complètement détruite, grâce aux ravages et aux
incursions des nomades arabes. Elle existait cependant encore au
temps où Malus faisait ses voyages puisqu'il donne la description
de ses ruines avec le nom du petit village qui en occupait l'empla-
cement et se nommait toujours Atrib®. On ne saurait assez regret-
ter cette destruction et assez stigmatiser l'imbécile cruauté d'une
race dont on loue encore de nos jours la civilisation et la gran-
deur, quand elle n'a su que détruire ce qu'il y avait de beau dans
tous les pays où elle s'est établie. En Egypte particulièrement, les
Arabes, et plus encore les Turcs, ont presque tout détruit ce qui
avait échappé au fanatisme des moines chrétiens; mais les moines
chrétiens et les archevêques d'Alexandrie s'étaient souvent contentés
de faire marteler les figures des dieux, ce qui était déjà un sacri-
lège, au point de vue de l'art : les Arabes et les Turcs ont tout dé-
truit. Il n'y a pas encore très longtemps qu'un pacha originaire

(1) Ms. arabe de la Bibliothèque naiiô- ('" Champollion, op. cit., t. II, p. 5o
nale, i54, fol. iC5 v°. et suiv.

(2) Chronique de Jean de Nikiou, (r,) Qualremère, op. cit., t. I, p. 1 et
p. 54'i, hhk, 545, 546. suiv.

[Vj Ibid., p. 55g. ("' Malus, Voyage, I, p. 79.
 
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