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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0114
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LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE. 71

Isidore, Jean et Julien, et ceux qui s'étaient réfugiés au couvent
d'Âtris, c'est-à-dire Platon, l'ami de l'empereur, et Théodore, le
vicaire, furent amenés par les moines auprès de Bonose qui les fit
conduire, chargés de chaînes, à Nikious, et, après les avoir fait
hattre, leur fit trancher la tète sur la même place où l'on avait mis
à mort l'évêcpueC. r,

La forme inconnue du nom d'Atrîs a fait penser à l'éditeur de
la Chronique qu'il pouvait y avoir une faute de copiste pour Alrih;
mais je ne sais pas comment on pourrait soutenir pareille opinion.
Au moment où Bônâkîs, général pour Héraclius, entrait victorieux
à Niqious, Bonose, général pour Phocas, se rendait à Atribis où il
trouvait des troupes réunies en assez grand nomhre pour lui per-
mettre de marcher en avant de Bônâkîs. Les deux armées se ren-
contrèrent à l'est de la ville de MenouH2'. Bônâkîs fut vaincu, pris,
massacré, et ses soldats jetés dans le fleuve. Et c'est alors que les
principaux partisans d'Héraclius seraient allés se réfugier dans un
monastère d'Atrihis, le siège des partisans de Phocas! Leur con-
duite aurait été inepte. Il est vrai que les moines les livrèrent aux
vainqueurs; mais la trahison a toujours été coutumiôre en Egypte;
on pense tout d'ahord à soi, à sa sûreté personnelle, et la victoire
de Bonose fut un prétexte suffisant pour livrer les réfugiés. Le
prétexte de la correction est la céléhrité du monastère de la ville
d'Atribis, dont j'ai parlé; mais ce n'est pas un motif suffisant pour
corriger la leçon du manuscrit.

Quant à indiquer où était ce monastère, c'est une autre affaire.
Il y avait en Egypte beaucoup de monastères dont nous ignorerons
toujours les noms, fort heureusement d'ailleurs. Mais, pour celui-
ci, il est plus que probable qu'il était situé clans le bourg d'Atrîs,
district d'Aousîm, moudhïeh de Gizeh. D'après le Recensement
général, ce bourg compte 2,600 habitants et possède une école(3).
Il n'est pas mentionné dans YElat dressé en 1315. L'emplacement

(1! Chronique de Jean de Nilciou, p. 546. — (2) Ibid., noie. — fs) Recensement gé-
néral de l'Égypte, II, part. (V., p. 54, et part, ar., p. h.
 
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