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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0201
158 LA GEOGRAPHIE DE L'EGYPTE.
Ménélaïtc sur lequel on a tant discuté et qu'on a toujours mal
placé. La liste des évêchés de l'Egypte place cette ville immédia-
tement après Alexandrie.
Le nom même de cette ville a été cause que les erreurs les plus
graves ont été mises en circulation par Ghampollion et Quatre-
mère.
Le premier a cru que la ville de Tekôou dont il est parlé dans
l'éloge de Macaire^ est la même que notre ville d'Edkou, et cela
sur la foi d'une phrase mal interprétée W. La ville de tkcdoy dont
il est question dans cet ouvrage est la ville nommée par les Arabes
Qâou-el-Kebir; et il n'est guère vraisemblable que l'évôque de
cette ville eut mandé à son secours les moines de Scbenoudi, lequel
habitait un monastère situé à environ i5o lieues de là, pour le
délivrer de la mauvaise passe où il s'était mis en voulant détruire
un temple d'idoles, si la ville de tkcdoy eut été située sur le
littoral delà Méditerranée. De son côté, Quatremère, après avoir
d'abord pris comme une erreur le nom de tkcdoy attribué par
le lexique de Montpellier à la ville d'Etkou W, s'est jeté dans une
erreur opposée en soutenant que ce nom ne désignait que la ville
d'Etkou et que la ville de Qâou se nommait txcdbi M.
Je ne saurais être de l'avis de ces deux savants, d'autant mieux
que la ville d'Edkou existe encore et que celle de Q;îou, si clic est
détruite aujourd'hui, est citée dans YÉtàt de l'Egypte. La ville
d'Edkou se trouve précisément à la pointe du lac de ce nom; elle
comprend 5,761 habitants et dépend du district d'El-'Ataf (5), pro-
vince de Béhérah. [L7ftal de l'Egypte la place aussi dans celte pro-
vince et la taxe à i,5oo dinars pour 55o feddans (0). A ce propos,
(1) E. Âmélineau, Monum. pour servir
à PKist. de VEg. ehrêt.i I. I, p. 92.
(!> Champollion, op. cit., t. II, p. a/12 ,
2i3.
l" Quatremère, op. cil., t. I, p. 216,
217.
<*' Quatremère, op. ch., p. 516.
li) Recensement général de l'Egypte,
t. II, part, fr., p. io3, et part. ar.,
p. ri.
(r,) De Sacy, Relation de l'Egypte,
p. 6G0.
Ménélaïtc sur lequel on a tant discuté et qu'on a toujours mal
placé. La liste des évêchés de l'Egypte place cette ville immédia-
tement après Alexandrie.
Le nom même de cette ville a été cause que les erreurs les plus
graves ont été mises en circulation par Ghampollion et Quatre-
mère.
Le premier a cru que la ville de Tekôou dont il est parlé dans
l'éloge de Macaire^ est la même que notre ville d'Edkou, et cela
sur la foi d'une phrase mal interprétée W. La ville de tkcdoy dont
il est question dans cet ouvrage est la ville nommée par les Arabes
Qâou-el-Kebir; et il n'est guère vraisemblable que l'évôque de
cette ville eut mandé à son secours les moines de Scbenoudi, lequel
habitait un monastère situé à environ i5o lieues de là, pour le
délivrer de la mauvaise passe où il s'était mis en voulant détruire
un temple d'idoles, si la ville de tkcdoy eut été située sur le
littoral delà Méditerranée. De son côté, Quatremère, après avoir
d'abord pris comme une erreur le nom de tkcdoy attribué par
le lexique de Montpellier à la ville d'Etkou W, s'est jeté dans une
erreur opposée en soutenant que ce nom ne désignait que la ville
d'Etkou et que la ville de Qâou se nommait txcdbi M.
Je ne saurais être de l'avis de ces deux savants, d'autant mieux
que la ville d'Edkou existe encore et que celle de Q;îou, si clic est
détruite aujourd'hui, est citée dans YÉtàt de l'Egypte. La ville
d'Edkou se trouve précisément à la pointe du lac de ce nom; elle
comprend 5,761 habitants et dépend du district d'El-'Ataf (5), pro-
vince de Béhérah. [L7ftal de l'Egypte la place aussi dans celte pro-
vince et la taxe à i,5oo dinars pour 55o feddans (0). A ce propos,
(1) E. Âmélineau, Monum. pour servir
à PKist. de VEg. ehrêt.i I. I, p. 92.
(!> Champollion, op. cit., t. II, p. a/12 ,
2i3.
l" Quatremère, op. cil., t. I, p. 216,
217.
<*' Quatremère, op. ch., p. 516.
li) Recensement général de l'Egypte,
t. II, part, fr., p. io3, et part. ar.,
p. ri.
(r,) De Sacy, Relation de l'Egypte,
p. 6G0.