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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0212
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LA GÉOGRAPHIE DE L'ÉGYPTE. 109

aux deux. Dans celle hypothèse, il serait très facile d'expliquer le
passage de la Chronique de Jean de Nikiou, disant que les habitants
d'Eschmoun, dans la Haute Egypte, à l'annonce de l'arrivée de
Gamhyse, quittèrent leur ville, celle qui était située près du
fleuve; et se réfugièrent à Eschmoun n° II, c'est-à-dire à Eschmou-
neïu. Ce ne serait pas d'ailleurs le seul exemple de deux villes por-
tant en Egypte exactement le même nom, et il n'est pas nécessaire
de penser à Eschmoun-Tanâh de la Basse Egypte pour expliquer
ce chiffre II accolé au nom de cette ville; d'ailleurs, si je me sers
d'expressions frisant le nombre ordinal, c'est que je ne sais com-
ment différencier les deux villes; mais l'expression copte signifie les
deux Eschmoun, tout comme le duel arabe. La proximité des deux
villes serait la seule cause de la présence de ce chiffre. J'ai déjà
eu l'occasion de citer des exemples de deux, trois ou plusieurs
villes du même nom : ces villes n'ont pas besoin de chiffre pour se
différencier, il suffit d'ajouter le nom du nome. En outre, certaines
de ces villes se différenciaient de leurs homonymes par un surnom,
comme Eschmoun-Tanâh, et il suffit de connaître ce surnom
pour savoir exactement la position delà ville. Au contraire, poul-
ies deux Eschmoun, ces raisons ne valent rien pour le simple fait
que ces deux villes se touchaient presque, n'avaient pas de sur-
nom et ne pouvaient se différencier par le nom du nome, puis-
qu'elles étaient toutes les deux dans le môme. H est malheureux
que, pour appuyer ce fait intéressant, je n'aie pas d'autre autorité
que celle de Jean de Nikiou; mais, en ce cas, telle qu'elle est, celte
Chronique a bien son autorité, et le nom de la ville est donné en
toutes lettres. 11 semblerait bien étrange qu'il se fût trompé aussi
grossièrement, en affirmant'que les habitants d'Eschmoun se réfu-
gièrent à Eschmoun, ce qu'il faudrait cependant, s'il n'y avait
qu'une seule ville de ce nom.

GhâmpollionW et Quàtremère® ont connu cette ville et l'ont

(l) Champollion, op. cit., t. I, p. 288-29/1; t. II, p. 1-27. — (i) Quatremère, op.
cit., t. I. j). '190-/199.
 
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