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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0410
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LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE. 3G7

mais j'avais compté sans l'intervention de M. de Rochemonterx
qui a identifié Pouschin avec Aousîm, sans avoir aucune nouvelle
preuve à l'appui de son étrange théorie.

Selon M. de Rochemonteix, les variantes du nom de Bouschin (il
écrit Buàin) sont les suivantes : Scliêm, Ouschôm, Bouschêm, Bou-
schem, Ousîm et Wasîm, p<\^. 11 résulte, dit-il, de ces variantes
que la finale se maintient exactement, et que le b initial s'adoucit
en w et en u, ou même disparaît W. Je n'ai jamais écrit le contraire;
mais M. de Rochemonteix commet ici d'étranges confusions : la ville
de Schêm, Bouschêm, etc., s'écrit en effet BoycyiiM, BoytyeM,
oyo)HM et oyujGM, mais nulle part noyu)iN : il y a entre les
deux mots une différence fort grande et il n'y a que trois lettres
de semblables. Le mot noycrjiN commence par un n : le mot Boy-
cpHM par un b, et si ce mot a pu s'écrire oya)hm ou oycyeM,
cela provient de ce que le b initial se prononçait w et que les scribes
égyptiens, entendant prononcer Ouschim, ont fait une faute d'or-
thographe en écrivant oyajiiM au lieu de BoyujiiM : c'est une
faute d'habitude et il fallait beaucoup d'attention ou de science
pour répéter deux fois de suite la même lettre ou des lettres se pro-
nonçant presque exactement de même''2). En outre, il y a une diffé-
rence dans la voyelle finale, écrite tantôt e, tantôt H, i long, par les
scribes. Je considère la lettre e comme vicieuse : c'est une véritable
faute, et, si l'on s'était donné la peine de consulter les manuscrits,
on aurait vu que les formes BoyojGM, oyujeM sont, empruntées
à des scalœ coptes beaucoup trop mauvaises pour que l'on puisse
étayer sur elles la prononciation d'un mot, et beaucoup plus récentes
que les manuscrits proprement dits, contenant les formes authen-
tiques. La voyelle h est au contraire parfaitement à sa place, parce
qu'elle représente un i long, c'est-à-dire une voyelle accentuée,
que les Arabes ont conservée dans la forme «o^l. Au contraire le
mot noycyiN ne contient qu'un i bref, ce qui montre que l'accen-

(1) Journal asiatique, juill.-août 1887, p. 145-) 5o. — ('2) E. Amélineau, Lettre à
M. Maspero, etc., dans le Recueil, Xll, p. 35-36.
 
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