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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0545
502 LA GEOGRAPHIE DE L'EGYPTE.
virons de Damiette. Je ne sais à quelle occasion elle se nomme
Nomy; mais si j'osais faire une conjecture, je dirais que est mis
pour Lsï, comme le montre l'orthographe ^à, et que nous avons
alors le nom copte TMoyi. Quant au nom arabe d'El-Mourad., ou
d'El-Moui'adeh, il lui aura été donné après la conquête turque par
un sultan quelconque ou l'un de ses officiers.
Elle n'existe plus aujourd'hui et l'on chercherait vainement l'un
de ses deux noms dans les listes officielles de notre temps, comme
du xivc siècle. H faut donc penser qu'elle ne survécut pas longtemps
à la conquête turque.
Thôni, gcdni ,
Le nom de cette petite ville nous a été conservé par les Actes de
saint Apalîr et de sa sœur Irai. Parmi les noms des confesseurs
renfermés dans la prison d'Antinoë, on trouve en effet celui de
Makroui, troriginaire de Thôni Wu.
Le même nom se retrouve dans les scalœ coptes-arabes^, qui la
placent entre Niblâîeh et Samannoud, vraisemblablement à la fin
de la province de Nesleraoueh.
Champollion a connu cette ville et l'a identifiée avec la ville ap-
pelée par Strabon Qcovis, Thônis, vieil emporium qui n'existait
déjà plus au temps du géographe grec. D'après lui, elle aurait été
située entre Alexandrie et Ganope, sur les bords de la Méditerra-
née^. Je ne puis admettre son identification, pour la bonne rai-
son qu'une ville disparue ou presque disparue au ier siècle de notre
ère n'aurait pas été conservée dans des listes géographiques da-
tant du xuic siècle. Je ne puis non plus la confondre avec la ville
nommée Touneh de Tidah, car la place que les scalœ assignent à
cette dernière est trop éloignée de celle qui est assignée à Thôni
(1) Hyvernat, Actes des martyrs de
l'Egypte, p. 100.
(s) Mss. coptes de la Bibliothèque na-
tionale, n° 5o, fol. îio recto; n" 53,
fol. 8f> verso; Bodleian library, maresc. 17,
fol. poT\ verso.
(3) Champollion, L'Egypte sous les Pha-
raons, t. II, p. lia et 262.
virons de Damiette. Je ne sais à quelle occasion elle se nomme
Nomy; mais si j'osais faire une conjecture, je dirais que est mis
pour Lsï, comme le montre l'orthographe ^à, et que nous avons
alors le nom copte TMoyi. Quant au nom arabe d'El-Mourad., ou
d'El-Moui'adeh, il lui aura été donné après la conquête turque par
un sultan quelconque ou l'un de ses officiers.
Elle n'existe plus aujourd'hui et l'on chercherait vainement l'un
de ses deux noms dans les listes officielles de notre temps, comme
du xivc siècle. H faut donc penser qu'elle ne survécut pas longtemps
à la conquête turque.
Thôni, gcdni ,
Le nom de cette petite ville nous a été conservé par les Actes de
saint Apalîr et de sa sœur Irai. Parmi les noms des confesseurs
renfermés dans la prison d'Antinoë, on trouve en effet celui de
Makroui, troriginaire de Thôni Wu.
Le même nom se retrouve dans les scalœ coptes-arabes^, qui la
placent entre Niblâîeh et Samannoud, vraisemblablement à la fin
de la province de Nesleraoueh.
Champollion a connu cette ville et l'a identifiée avec la ville ap-
pelée par Strabon Qcovis, Thônis, vieil emporium qui n'existait
déjà plus au temps du géographe grec. D'après lui, elle aurait été
située entre Alexandrie et Ganope, sur les bords de la Méditerra-
née^. Je ne puis admettre son identification, pour la bonne rai-
son qu'une ville disparue ou presque disparue au ier siècle de notre
ère n'aurait pas été conservée dans des listes géographiques da-
tant du xuic siècle. Je ne puis non plus la confondre avec la ville
nommée Touneh de Tidah, car la place que les scalœ assignent à
cette dernière est trop éloignée de celle qui est assignée à Thôni
(1) Hyvernat, Actes des martyrs de
l'Egypte, p. 100.
(s) Mss. coptes de la Bibliothèque na-
tionale, n° 5o, fol. îio recto; n" 53,
fol. 8f> verso; Bodleian library, maresc. 17,
fol. poT\ verso.
(3) Champollion, L'Egypte sous les Pha-
raons, t. II, p. lia et 262.