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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0583
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540 LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE.

combien j'ai eu raison à l'article Kîme de dire que ce mot de Kîme, Kînii ou
Khîmi avait successivement désigné plusieurs villes qui avaient eu le rang de
capitale de la Basse Egypte, comme Memphis, Babylone d'Egypte, et enfin
le Caire. Les historiens arabes nous apprennent que quand il s'agit de
donner un nom à la nouvelle cité, on lui donna d'abord celui de Masr qui
avait toujours été commun à l'Egypte et à sa capitale, cl qu'on ajouta un
surnom qui fut pris de la planète de Mars, parce que cette planète se trou-
vait au moment de son ascension, quand les horoscopes indiquèrent le
moment favorable pour la fondation. Or le nom de la planète Mars en
arabe est El-Qàher, la Victorieuse, et ce surnom fut donné à la ville, non
pas tant comme le souvenir de la victoire que les khalifes falimiles venaient
de remporter sur les khalifes abbassides, que comme le présage des victoires
futures que les maîtres d'une ville fondée sous de si heureux auspices ne
manqueraient pas de remporter sur ceux qui se déclareraient leurs ennemis '",
dette pensée que le nom de Masr avait toujours été commun à l'Egypte
et à sa capitale est vraie, si on l'entend seulement de la Basse Egypte.

Aussi les .sccilœ coptes-arabes ne nous laissent-elles aucun doute à cet
égard , quand après la mention de la ville d'Atfîeh, elles donnent Memphis,
c'est-à-dire Masr-el-Qadîmah ; mgnbg = *^oOd! oLU1'2', suivie de Babylone
et de Kîme, qui ont pour correspondants en arabe Babylone d'Egypte ou
Masr. Les autres documents du même genre qui sont cités en appendice
après les deux premières sont d'origine memphilique et le mot xhmi, qui
commence leurs listes, veut bien dire Egypte. Mais la liste des évôchés est
ici d'un grand secours dans sa confusion même. Voici ce qu'elle donne :

GIXHOY = TBABy\Cl)M BAS 1 = («2c) (gSj3l yOA \ I1AX1M (])yCTÀ(DN
Ken-j-TCD BABY^œt! = (s>r) klk^jUij ya*, yjJoU <|>OCTATCUM -

klk^^jU!(3). La seconde version de la même liste est semblable à peu de
chose près pour le copte et l'arabe; mais elle donne une variante dans la
première partie de la version arabe, on y lit : y.yjy3lc'est-à-dire
les sièges réunis. Il y avait donc là deux sièges réunis, celui de Fostât et

Marcel, L'Egypte depuis la conquête ar.,
p. 100. Il ne cile pas les auteurs auxquels il a
pris ces renseignements; mais c'est un auteur
très consciencieux sur qui l'on peut se fier.

(!> Mss. cop. (le la Bibl. nal.. n°s /|8, ^19,
fol. 51, v° et 11° l\h , fol. 70, v".

<■'') Mss. cop. do la Bibl. uni., n° 5,'i, fol.
1 72 r°. •

("> Ms. do Lord Crawford, fol. 33o v°. Ce
dernier a dans le copte la leçon bxo.m pour
tSAOI et BAACDN pour BXByxcuti ; dans
l'arabe il écrit correctement bUa»*i.
 
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