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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0587
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BU LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE.

de réponse. Et lorsque arriva le jour du dimanche, dans une grande tristesse
de cœur, il retourna à Khîmi(,). » Le mot de Tikeschrômi se retrouve une
autre fois dans le même document à propos d'un couvent de femmes qui
fabriquaient de la toile que le martyr achetait pour revendre ensuite : ce
couvent était dédié à saint Serge(2'.

Le texte omet dans ce passage certains faits qui auraient rendu la compré-
hension des événements; car évidemment le héros du document copte n'était
pas au Caire, puisqu'il y retourne. On pourrait dès lors croire qu'il était à
Tikeschrômi, la ville dont il parle dans sa supplique. Mais il n'en est rien,
comme je vais le démontrer. Le mot Tikeschrômi, en copte -|-kgui pcdmi ,
est composé de l'article féminin -J-, du verbe Keci) et du nom pcdmi. Le
verbe kgu) n'est que la forme à l'état construit du verbe kau) ou kcdctj
dans sa forme pleine, et ceci parce qu'il a son régime introduit sans pré-
position (3). Or ce mot veut dire briser, et le nom tout entier vent dire celle
qui brise les hommes, comme l'a fort bien fait observer Quatremère(4). Il
répond ainsi au nom de Masr-cl-Qàhirali ; il est du féminin comme le nom
arabe du Caire. En outre il faut remarquer le jeu de mots qu'il y a clans la
supplique de Jean, disant : «Les habitants de Tikeschrômi ont prévalu
contre moi dans les mensonges)); pourquoi les habitants de Tikeschrômi
ont-ils prévalu contre lui? C'est parce que la ville de Masr-el-Qàhirah est
toujours victorieuse, et que dans ce cas particulier elle a été particulièrement
victorieuse de la foi du pauvre Jean. De sorte que je vois dans l'emploi de
ce mot non une appellation courante et généralement usitée de la ville
du Caire, mais une traduction d'El-Qàhirah à l'usage des seuls lettrés ou
savants. Si l'auteur l'a employé dans son œuvre, c'est qu'il a voulu faire
montre de son esprit, et jamais un auteur copte n'a refusé de montrer qu'il
croyait en avoir un peu.

Ce premier point traité, je dois parler des renseignements que contient
sur la ville du Caire le Martyre de Jean de Phanidjôit. Ils sont relative-
ment nombreux.

Tout d'abord il est question, dans le préambule de l'ouvrage et dans un

(" E. Amélineau, Un document copia du
im' siècle, p. Uo el h 1.

t2' E. Amélineau, Un document copte du
xrn' siècle, p. 33.

E. Amélineau, Lettre à M. Maspero sur

lu prononciation, elc., dans le Recueil des mo-
numents relatifs à l'Egypte, I. XII, p. 119
et seqq.

W Qualremère, Mémoires géographique* et
historiques sur l'Egypte, [, p. /ig.
 
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