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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 2): Aux IVe, Ve, VIe et VIIe siècles: textes et traduction — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.14321#0021
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INTRODUCTION

493

A qui ferait-on croire en effet que les quatre patriarcats apostoliques se soient
émus de la fondation d'une église en l'honneur de Pakhôme, au fond de la
Haute-Egypte, et que leurs titulaires, entourés de leurs suffragants au nombre
de 824 évêques, sur l'ordre de l'empereur Léon, se soient hâtés de faire le
voyage de la Haute-Egypte pour être présents à la consécration de cette
église? Si parmi ces quatre sièges apostoliques on rangeait Rome, l'impossi-
bilité deviendrait plus grande encore; et cependant je ne vois pas comment
l'on pourrait retrancher Rome des quatre grands patriarcats, pour la rem-
placer par Constantinople qui n'avait point eu son évèché fondé par les
Apôtres. L'auteur de ce récit est le patriarche d'Alexandrie Timothée. La liste
des patriarches d'Alexandrie contient seulement trois patriarches de ce nom;
le premier fut le deuxième successeur de saint Athanase et le prédécesseur
de Théophile : il occupe le vingt-deuxième rang dans la liste ; le second est
le célèbre Timothée Elure qui succéda au non moins célèbre Dioscore et qui
occupe le vingt-sixième rang dans la liste; le troisième est un autre Timothée
qui occupe le trente-deuxième rang dans la liste1. Il ne peut évidemment
s'agir ni du premier, ni du dernier. D'un autre côté l'empereur Léon, qui est
nommé dans le fragment dont je m'occupe, ne peut être autre que celui qui
fut proclamé empereur en février 457, puisque l'on ne rencontre pas un
autre empereur de ce nom jusqu'au règne de Léon l'Isaurien ou l'Ico-
noclaste, en 717, presque cent ans après la conquête de l'Egypte par les
Arabes. D'ailleurs le règne de Léon cadre assez bien avec l'époque à laquelle
devait vivre le Martyrios qui est mis en scène ici. Mais il y a un empêchement
radical à la possibilité de l'événement qui est ici raconté : c'est que Timothée
Ëlure, qui ne dut son élévation sur le siège archiépiscopal d'Alexandrie, ou
tout au moins sa puissance, qu'au meurtre de Protérius, le patriarche chalcé-
donien, était un antichalcédonien féroce, qu'il ne jouit pas un seul moment
des faveurs de l'empereur Léon, qui était au contraire un fervent catholique,
admettant le concile de Chalcédoine avec toutes ses conséquences, et que le
patriarche antichalcédonien ayant échoué dans ses tentatives de conciliation
avec la cour de Constantinople fut exilé et ne put par conséquent jamais faire
la consécration dont on fait ici le récit. Comment d'ailleurs rassembler sur le

r. Cf. la liste publiée dans le Recueil de Travaux relatifs à la philologie et à Varchéologie égyp-
tiennes et assyriennes, vol. III, p. 99.
 
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