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E. AMÉLINEAU

dont j'ai publié l'abrégé memphitique ou la traduction arabe ; il en prononça
deux tout au moins, puisqu'on trouve au Musée de Naples un feuillet qui
contient le commencement de ce second panégyrique en rien semblable au
premier1. Mais ce même texte contient la phrase suivante: « Les pères
moines qui ont vécu au temps de notre père Schenoudi, » et cette phrase
comporte bien que celui qui parlait n'avait pas vécu en ce temps-là, ce qui
nous oblige à admettre la pluralité des Vies de Schenoudi conservées par
fragments dans les divers passages qui sont ici publiés.

Ces fragments, outre celui dont je viens de parler et qui est maintenant
conservé au Musée de Gizeh, car, au temps où il fut publié, il faisait partie du
Musée de Boulaq et, ainsi que tous les manuscrits et documents qui compo-
saient le Musée fondé par Mariette, il est passé au palais de Gizeh, ces frag-
ments, dis-je, n'appartiennent pas au même manuscrit, mais bien à divers
manuscrits. Cependant trois d'entre eux appartiennent à un seul manuscrit, et
deux à un second manuscrit, comme le vu de l'écriture en persuadera qui-
conque voudra prendre la peine de les examiner. Les autres appartiennent
chacun à un manuscrit différent. Le manuscrit qui nous est parvenu ne devait
pas avoir été écrit, je crois, avant le IXe siècle, sinon le Xe. Les manuscrits sur
parchemin que nous possédons sont arrivés jusqu'à nous dans des condi-
tions assez curieuses pour que j'en dise ici quelques mots. Nous ne possédons
aucun manuscrit complet, quoique la Bibliothèque Nationale renferme des
ouvrages dont une très grande partie, dont la plus grande partie s'est conser-
vée, comme certains évangéliaires, les panégyriques de Victor, fils de Ro-
manos, qui viennent d'être publiés ici même, et d'autres encore ; mais
l'immense majorité des manuscrits qui proviennent du couvent de Schenoudi
ne comptent que quelques feuillets au plus d'un même ouvrage. Cela est
facile à comprendre : les moines ne mettaient au rebut leurs livres que lors-
qu'ils étaient tout usés, lorsque les feuillets étaient déchirés ou détachés les
uns des autres ; nous le savons pertinemment, puisque nous possédons des
fragments qui étaient retenus les uns aux autres par tout un système de fils
ou de ficelles, et que le même feuillet avait quelquefois ses diverses parties
cousues avec de gros fil gris ou blanc devenu gris. A la Bibliothèque Nationale
on a relié tous ces fragments et nécessairement tout cet attirail a disparu,

i. Zoéga, Cat. Cod. Copt., n° GCVII, p. 516-517.
 
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