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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 2): Aux IVe, Ve, VIe et VIIe siècles: textes et traduction — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.14321#0025
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INTRODUCTION

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mais il existait bien primitivement et j'ai eu souvent l'occasion de le remar-
quer dans le classement que j'ai opéré de ces parchemins. Quand les livres
étaient ainsi réduits en morceaux, on prenait soin de les remplacer et souvent
on effaçait l'écriture première pour se servir encore de la peau préparée. Les
feuillets qui s'échappaient étaient mis n'importe où et se perdaient, se recro-
quevillaient sous l'ardeur du soleil ou se détérioraient sous la fiente des pigeons,
comme la plupart de ceux qui sont détériorés à la Bibliothèque Nationale.
Voilà la principale raison pour laquelle nous comptons si peu de manuscrits
anciens, que le plus ancien est cette Vie de Pakhôme dont j'ai déjà parlé et qui
remonte au VIe siècle peut-être, et que presque toutes les autres dates trouvées
nous reportent au VIIIe, au IXe et au Xe siècle. A partir du Xe siècle, les mo-
nastères se dépeuplèrent, l'usage de la langue copte commença de diminuer,
on fit des traductions arabes, les livres de la langue nationale ne furent plus
guère lus, à moins que ce ne fussent les livres de l'Écriture, et voilà pourquoi
nous avons tant de manuscrits fragmentaires appartenant à ces trois siècles.
Ils nous sont parvenus en plus grand nombre par la simple raison qu'on s'en
est beaucoup moins servi et qu'ils ont été les derniers en usage. Aussi ne
faut-il point reculer outre mesure l'âge d'un manuscrit, à moins qu'il n'offre
des signes certains et indubitables d'ancienneté, comme les clausules finales
datées, et encore faut-il bien se donner garde d'ajouter une foi trop grande
à ces clausules, car il est arrivé bien souvent que le scribe en copiant un
ouvrage a copié tout ce que renfermait le volume, même ces clausules finales.

J'aurais peut-être dû mettre à la suite de la Vie de Schenoudi les fragments
de ses œuvres qui nous sont parvenus et qui sont bien dignes d'être connus,
car Schenoudi a certainement été l'auteur le plus original, le plus passionné,
celui dont la langue est la plus riche et le vocabulaire le plus complet dont
les œuvres nous soient connues dans la langue copte. Mais je me serais
heurté à de grandes difficultés, dont la première est que le reste de ces
œuvres formeraient la matière de deux autres volumes de huit cents pages
au moins, ce qui aurait présenté une parenthèse un peu trop longue. J'ai
préféré en faire une publication séparée qui viendra à son heure, lorsque
j'aurai achevé de remettre en ordre les divers fragments quelquefois considé-
rables qui composent son bagage littéraire. Cela ne tardera pas beaucoup sans
doute, et l'on sera étonné de la manière dont le dictionnaire se trouvera enri-
chi par cette série d'œuvres oratoires qui composent les œuvres de Schenoudi.
 
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