Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0010
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 8 —

jamais allé à Abydos. Fort heureusement l'inspection des
lieux me démontra bien vite que les fouilles de Mariette ne
s'étaient pas étendues au delà de la dixième partie de la né-
cropole environ et qu'un vaste champ m'était encore ouvert
S'il me restait ainsi un terrain immense à fouiller, j'étais
tout novice dans l'art de faire des fouilles ; M. de Morgan, le
si distingué directeur général du Service des antiquités en
Egypte, mit à ma disposition sa grande expérience, il me con-
duisit à Dahschour pour me montrer ses travaux, me faire
voir la manière dont il réglait une campagne de fouilles et
m'initiera mille détails pratiques dont la connaissance m'eût
été sans doute apprise par l'expérience, mais qu'il devait
m'être très utile d'apprendre autrement que par l'expérience
personnelle. Je doisle remercier ici publiquement de sa bien-
veillance. Ayant mis ainsi le plus de chances possible dans mon
jeu, il ne me restait plus qu'à jouer de mon mieux la partie que
j'allais engager en face de rivaux célèbres qui fouillaient déjà
depuis de longues années et dont les succès ont été retentis-
sants, non pas que j'eusse l'orgueilleuse prétention de vouloir
représenter la science française, je suis un trop mince person-
nage pour cela, mais il est toujours plus agréable de réussir
que de ne pas réussir et le cœur humain est ainsi fait qu'il ne
peut s'empêcher d'être content d'arriver dans un bon rang
dans la course scientifique où il a engagé son honneur.

Je me mis donc à l'œuvre avec ardeur et cette ardeur, je
l'ai conservée pendant les cinq mois qu'a duré la campagne,
malgré bien des déboires et bien des déceptions. Je n'entre-
tiendrai pas l'Académie des fouilles que je fis pendant les
douze ou quinze premiers jours : ils ont été consacrés à me
faire la main et à parcourir la nécropole afin d'étudier le ter-
rain, d'observer les signes auxquels on reconnaît que des
tombeaux ont été construits et de m'engager à coup sûr lors-
que le moment serait arrivé de m'engager à fond. D'ailleurs
M. de Morgan qui vint me voir à Abydos me prodigua ses
conseils sur les lieux; mais la chance n'avait pas attendu son
arrivée pour me favoriser, car quelques jours auparavant j'a-
 
Annotationen