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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0013
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— 11 —

caveau funéraire; mais les pierres ne recouvraient que du
sable. De même j'ai fait sonder le long' couloir et nulle part
il n'a été découvert quoi que ce soit qui pût faire supposer
l'existence d'un puits funéraire. Le déblaiement de ce tom-
beau m'avait pris beaucoup de temps et beaucoup d'hommes,
et finalement je n'y avais rencontré que les trois murs de la
chambre du fond avec des textes connus par ailleurs.

J'ai fait fouiller d'autres tombeaux où l'on a découvert des
objets funéraires, avec des inscriptions dont une seule mérite
une mention spéciale, car elle résout ou tout au moins sert à
résoudre un point très obscur de l'histoire égyptienne, ayant
rapport aux rois éthiopiens de la XXIVe dynastie. Elle pro-
vient d'un tombeau de la fille royale de Kaschto, nommée
Peksatero, dont la mère était la reine Pebama ; elle était
épouse royale de Piankhi, le célèbre conquérant de l'Egypte.
Elle est morte sans doute pendant l'expédition de son mari et
a été enterrée à Abydos. Par conséquent Kaschto au lieu d'être
le successeur doit avoir été le prédécesseur de Piankhi et le
nom de sa femme n'est certainement pas un nom égyptien,
malgré la grande autorité d'E. de Rougé. La seconde propo-
sition se comprend d'elle-même, et la première est rendue
évidente par le fait que Kaschto est mort lorsque sa fille meurt
aussi et que Piankhi est encore vivant.

Le tombeau d'Aououapta n'était pas encore parfaitement
déblayé que je reportais mes ouvriers à l'ouest vers une série
de buttes situées dans le grand axe du tombeau qui venait
d'être mis au jour et qui se distinguaient par cette particularité,
à savoir qu'elles étaient recouvertes de pots entiers ou cassés,
de couleur rouge, de terre grossière, ayant exactement la
forme de ceux qu'on trouvait à Dahschour, à Saqqarah et que
j'ai moi-même ramassés sur les lieux. Les indigènes désignent
cette série de buttes sous le nom générique à'Om-el-Gaab,
c'est-à-dire de mère aux pots. Ces buttes sont, ou plutôt, étaient
au nombre de six, plus ou moins hautes, séparées entre elles
par des plateaux recouverts ou non de ce ces mêmes pots :
elles s'étendent sur une longueur d'environ 800 mètres et elles
 
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