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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0016
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_ -14 —

cinquante. Ils ne m'offrirent tous que des fragments de vases
brisés et des vases de poterie grossière auxquels je n'attachai
pas d'abord une grande importance. Ces tombes étaient cons-
truites toutes de la même manière et consistaient dans une
chambre unique creusée dans la molasse et revêtue de briques
crues et grossières. Ceux qui les avaient construites étaient
encore fort novices dans l'art de construire ; ils ne savaient
ni mettre un mur d'aplomb ni le mettre d'équerre avec un
autre déjà construit. Les murs étaient tout à fait irréguliers,
rentraient ou ressortaient, un peu au petit bonheur. Quelque-
fois cette unique chambre était bordée, sur un, deux ou trois
côtés, d'une série de petites loges aussi irrégulièrement cons-
truites que la chambre principale, si étroites que je me deman-
dais à quoi elles avaient pu servir, car on aurait à peine pu y
loger deux vases comme ceux que je trouvais déjà. La réponse
à la question que je me posais me fut fournie par ce fait qu'un
jour on découvrit un cadavre échappé à la dévastation : il
n'était point momifié, était, couché nu sur le côté, les genoux
ramenés à la hauteur de la poitrine, les deux bras par devant
le visage, dans la posture de l'enfant dans le sein de sa mère
et je compris alors qu'il n'était pas besoin d'un grand espace
pour le contenir. Malgré tout, certaines loges étaient encore
trop étroites pour contenir un cadavre dans cette position et
l'usage m'en est resté inconnu parce que je n'y ai rien rencon-
tré qui me l'apprît. Je pourrais ajouter ici d'autres détails que
j'ai eu le loisir d'observer, mais dont la simple mention
m'entraînerait dans des considérations trop longues pour être
exposées dans cette communication et que j'exposerai tout au
long dans le mémoire qui paraîtra sur les fouilles. Je dois
dire cependant que sur les vases de terre grossière que je
trouvai dans quelques sépultures je reconnus des dessins tout
à fait primitifs, dessinés par des hommes qui en étaient encore
à essayer leur calame et qui faisaientleur éducation artistique.
A mesure que j'approchai de la seconde butte, je commençai
de trouver quelques caractères inscrits sur des fragments de
vases en pierre dure brisés : ces caractères me semblèrent
 
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