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vaux le 19 mars, car je devais être à Paris dans les premiers
jours d'avril et il fallait compter une quiczaine de jours pour
le transport des nombreux objets trouvés. Cependant la partie
que j'ai fouillée m'a donné des objets curieux. D'abord dans
l'un des tombeaux que recouvrait la bulle, un caillou sur lequel
a été gravée la déesse Isis, ce qui prouve que déjà la légende
d'Osiris élait créée. Puis au milieu des décombres j'ai trouvé
un naos pourOsirisf sur les côtés duquel Isis cl Ilorus étaient
représentés; une belle statuette de granit au nom du prêtre
louiou dont Mariette avait trouvé le tombeau, et enfin une
pièce qui, si elle avait été complète, aurait été merveilleuse :
c'est un grand épervier consacré par le même louiou à son
père. Je l'ai trouvé en trois fois; d'abord le piédestal avec la
queue et les serres; quinze jours plus tard et à plus de vingt
mètres, je trouvai le corps de l'oiseau et sa coiffure, le lende-
main je trouvai un morceau des pattes et un autre fragment
qui malheureusement ne complétait pas l'oiseau. 11 manque
le bec en entier. Malgré tout c'est un morceau de sculpture
qui a grand air. Je trouvai aussi plusieurs vases bouchés dont
l'un contenait des moulages en plâtre, des représentations du
cerveau ou des intestins en terre, un Ilorus en une feuille
de métal et des cornes de bélier, tous objets qui me semblent
essentiellement votifs. Tous ces objets me démontraient
que la sépulture élait importante, d'autant plus que je trou-
vais des fragments de granit rose en assez grand nombre et je
crus un moment avoir rencontré la sépulture d'Osiris; mais
je fus bientôt détrompé.
Je no dois pas oublier parmi les objets de celte époque re-
culée les perles et les verroteries ; les premières sont taillées en
losange ou en lubîol fa:tes dj cristal, de cornaline et d'autres
pierres dures : les secondes ne proviennent pas d'Abydos, mais
d'une locilité voisine nommée El-'Amrah où j'opérai des
fouilles, et retrouvai une nécropole enlière de cette même épo-
que, avec des cadavres enlerrés de la même manière et des vases
de même forme et de matière similaire. J'y ai même recueilli
vingt cadavres complets destinés aux études anatomiques
vaux le 19 mars, car je devais être à Paris dans les premiers
jours d'avril et il fallait compter une quiczaine de jours pour
le transport des nombreux objets trouvés. Cependant la partie
que j'ai fouillée m'a donné des objets curieux. D'abord dans
l'un des tombeaux que recouvrait la bulle, un caillou sur lequel
a été gravée la déesse Isis, ce qui prouve que déjà la légende
d'Osiris élait créée. Puis au milieu des décombres j'ai trouvé
un naos pourOsirisf sur les côtés duquel Isis cl Ilorus étaient
représentés; une belle statuette de granit au nom du prêtre
louiou dont Mariette avait trouvé le tombeau, et enfin une
pièce qui, si elle avait été complète, aurait été merveilleuse :
c'est un grand épervier consacré par le même louiou à son
père. Je l'ai trouvé en trois fois; d'abord le piédestal avec la
queue et les serres; quinze jours plus tard et à plus de vingt
mètres, je trouvai le corps de l'oiseau et sa coiffure, le lende-
main je trouvai un morceau des pattes et un autre fragment
qui malheureusement ne complétait pas l'oiseau. 11 manque
le bec en entier. Malgré tout c'est un morceau de sculpture
qui a grand air. Je trouvai aussi plusieurs vases bouchés dont
l'un contenait des moulages en plâtre, des représentations du
cerveau ou des intestins en terre, un Ilorus en une feuille
de métal et des cornes de bélier, tous objets qui me semblent
essentiellement votifs. Tous ces objets me démontraient
que la sépulture élait importante, d'autant plus que je trou-
vais des fragments de granit rose en assez grand nombre et je
crus un moment avoir rencontré la sépulture d'Osiris; mais
je fus bientôt détrompé.
Je no dois pas oublier parmi les objets de celte époque re-
culée les perles et les verroteries ; les premières sont taillées en
losange ou en lubîol fa:tes dj cristal, de cornaline et d'autres
pierres dures : les secondes ne proviennent pas d'Abydos, mais
d'une locilité voisine nommée El-'Amrah où j'opérai des
fouilles, et retrouvai une nécropole enlière de cette même épo-
que, avec des cadavres enlerrés de la même manière et des vases
de même forme et de matière similaire. J'y ai même recueilli
vingt cadavres complets destinés aux études anatomiques