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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0032
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sculpture presque aussi étonnants, et même aussi étonnants.
Je suis bien tenté de ne le pas croire.

Quant à la seconde série d'objets trouvés à Om-el-Gaab,
c'est-à-dire ceux qui pourraient provenir d'autres parties de la
nécropole d'Abydos, y importés par les spoliateurs à une
époque inconnue, je dois m'en expliquer le plus clairement
possible. Je ne crois pas qu'il faille recourir à cette hypothèse
pour expliquer leur présence dans les buttes à'Om-el-Gaab : je
crois que la piété des habitants d'Abydos en avait parsemé
cette nécropole pour honorer les morts antiques dont le sou-
venir avait été précieusement conservé dans leur ville.
Dans Tinscription dédicatoire du temple de Séti Ier, à Abydos,
le roi Ramsès II proclame qu'il a bien mérité de ses ancêtres
en faisant restaurer leurs tombeaux : on a de tout temps en-
tendu les paroles de ce roi fameux dans l'histoire en les ap-
pliquant aux tombes des deux premières dynasties sans savoir
si ces tombes se trouvent dans la nécropole d'Abydos. On
pourrait tout aussi bien les appliquer aux sépultures des
rois que j'ai trouvées à Om-el-Ga'ab. Celles-là du moins on
sait qu'elles étaient à Abydos, puisque je les y ai trouvées. Il
est vrai, et je dois le dire ici, que rien ne m'a jamais montré
qu'elles aient été restaurées; mais quand on sait ce que les
pharaons égyptiens entendaient par restauration, on n'est
guère arrêté par cette considération. Il suffisait en effet qu'ils
eussent fait graver leurs noms sur un monument quelconque
pour qu'ils crussent avoir fait l'acte que nous traduisons par
restaurer. Ici en particulier nous possédons un exemple de
cette singulière façon d'agir dans le grand épervier en cal-
caire, tout doré, dont j'ai parlé. Cet épervier sculpté sous la
XVIII0 dynastie au nom d'un défunt auquel l'avait dédié son
fils Iouiou, parut tellement beau à l'un des derniers rois de
la XIXe dynastie qu'il y fit graver son cartouche nom : c'est le
roi Ménépetah Ier, fils et successeur de Rnmsès II, qui proté-
geait ainsi les arts. Et la preuve qu'il en était bien ainsi, c'est
qu'on n'apportait pas seulement des objets d'art brisés, car
j'en ai trouvés d'entiers, mais encore on y apportait des mil-
 
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