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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0035
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En conséquence rien n'oblige à croire que certains des ob-
jets trouvés à Om-el-Gaab ont été transportés par les spolia-
teurs aune époque indéterminée et indéterminable. Leur pré-
sence au contraire est parfaitement justifiée par les raisons
que je viens de donner. Pour ma part, je ne crois pas à une
spoliation ancienne et je ne fais remonter la spoliation totale
qu'au vi° siècle de notre ère, époque à laquelle le moine Moyse
dont j'ai publié dernièrement la vie était tout puissant à Aby-
dos, secondé par ses moines fanatiques.

On a dit en outre que la nécropole que j'ai fouillée était une
nécropole de pauvres et que c'était pour cette raison que j'avais
rencontré les bannières royales des pharaons. Je me permets
de n'être pas de cet avis. D'ordinaire ce ne sont pas les petites
gens qui ont les plus riches mobiliers. Des personnages qui ont
en leur mobilier funéraire des vases de toute sorte en pierre
dure, depuis l'albâtre jusqu'à la serpentine, en passant par l'o-
nyx, les pierres volcaniques, le porphyre, etc., ne sont pas des
personnages ayant un pauvre mobilier : encore aujourd'hui
certaines de ces pierres, toutes mêmes, sont regardées comme
étant d'une rareté qui en rehausse le prix, et ceux qui peuvent
seles procurer passentpour desgensheureux, parce que riches.
Nous n'avons même hérité le goût des pierres précieuses que
parce que d'au très hommes, notamment ceux du paysd'Egypte,
les ont regardées comme telles, et nous en ont laissé le culte et
l'admiration. Les personnages royaux ou de famille royale en-
terrés à Om-el-Gaab avaient déjà ce goût des belles choses,
jugées telles encore aujourd'hui. Et ces vases en pierre dure,
je les ai trouvés par milliers dans les tombes dont je parle,
malheureusement presque tous brisés de la manière la plus
sauvage. Je le répèle, j'avais la chambre que j'occupais rem-
plie de débris de ces vases et ceux que je n'ai pas rapportés en
France sont enterrés dans la cour de la maison que j'occupais.
En outre des personnages qui avaient des tombeaux entière-
ment pavés de bois ou de granii, rose n'étaient pas de pauvres
personnages : le granit rose, quoique à gros grains, n'était pas
un produit du sol d'Abydos, il fallait le faire venir de fort loin,
 
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