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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0036
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_ 34 —

pour cela être riche. Eu outre encore, ceux qui avaient des vases
en cristal de roche — et j'en ai environ trente fragments —
n'étaient pas de pauvres sires qui ne connaissaient pas le luxe.
Ils avaient un grand luxe et ce luxe avait déjà quelques res-
semblances avec notre luxe actuel. Un roi, comme le roi Qad,
qui possédait d'abord un tombeau entièrement pavé en bois,
et qui avait en plus des meubles en bois d'ébène, ornés à
l'intérieur et à l'extérieur, marqués sans doute à son nom —
une légère toile qui recouvre l'inférieur ne me permet pas
d'être plus affirmatif — marquetés et dont le marquetage con-
sistait en plusieurs endroits de cubes triangulaires en verre
émaillé n'était pas un pauvre personnage. Par conséquent rien
ne prouve que ce fût une pauvre nécropole, tout prouve au
contraire que c'était une nécropole très riche pour l'époque à
laquelle elle remonte. Il n'y a pas jusqu'aux verroteries et
perles qui ne prouvent cette richesse : les perles sont taillées
en losanges ou en tubes, elles sont en cornaline, en cristal de
roche, en améthyste et en d'autres matières au sujet des-
quelles je ne peux et ne veux pas être trop affirmatif. D'après
ce que j'ai entendu dire, elles ressemblent à celles que M. Flin-
ders Pétrie a trouvées à Coptos. Les verroteries sont d'une
facture très avancée et jusqu'ici inconnue ou presque incon-
nue. Je me suis laissé dire par des personnes compétentes
qu'on avait trouvé des perles analogues dans les tombeaux
des chefs g-aulois, qui n'étaient pas sans doute de pauvres
gens.

Quanta la théorie qui veut que ce soit précisément dans les
nécropoles les plus pauvres qu'on ait le plus de chances de
rencontrer quelque chose de nouveau et sans doute de riche,
on me permettra de la considérer seulement comme l'un de
ces brillants paradoxes qu'on aime à voir soutenir, mais qui
ne supporte pas le plus petit examen et qui sont d'autant plus
faux qu'ils sont plus brillants ; ce n'est que du strass. En un
seul cas, la chose pourrait être vraie, à savoir si l'on avait
transporté les cadavres dans une cachette à mine pauvre pour
dépister les voleurs; mais ce ne saurait être ici le cas pour
 
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