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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0037
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— 35 —

les personnages royaux ayant chacun leur tombeau avec une
place marquée pour leur stèle, leur mobilier spécial et leurs
provisions qui n'avaient pas encore été dérangées, car j'ai
trouvé les grandes jarres dont il a été question et sur les-
quelles je reviendrai plus loin encore intactes, toutes enfoncées
dans le sable qui les maintenait debout, et cela en particulier
près de la tombe grandiose du roi Den. Je ne peux donc m'at-
tarder à discuter cette théorie et je passe outre.

On m'a dit encore que je m'appuyais sur la présence des
silex dans les tombes pour prouver l'antiquité de ces tombes,
qu'en particulier les pointes de flèches déjà barbelées prou-
vaient une antiquité beaucoup moins haute. Je ne le contesto
pas, mais je ne suis pas de cet avis. Si j'ai parlé de ces pointes
de flèches, c'est que nulle part on n'en a rencontré de sembla-
bles, pas même dans le Danemark qui a pourtant fourni pas
mal d'objets semblables aux historiens de l'âge de pierre, et
c'est en outre que je devais parler de ce que j'ai trouvé. Or,
j'ai trouvé ces pointes de flèches dans le même tombeau où
j'ai trouvé les deux pièces de bois avec des fils de bronze pour
les attacher ensemble : c'est bien la première fois, je crois,
qu'on signale le fait. Ces pièces de bois réunies par des fils de
bronze me semblent autrement probantes que les pointes de
silex. Mais du moment que j'ai trouvé les unes avec les au-
tres, leur coexistence semble bien démontrée. On a trouvé
beaucoup d'ouvrages en bois remontant à de très anciennes
époques, à la IV0 dynastie par exemple, et sans doute encore
plus loin : jamais on n'a rencontré de semblables attaches que
j'ai au contraire rencontrées fort souvent, dans presque tous
les tombeaux riches que je découvrais. Le fait était donc d'un
d'un usage courant. Or, il semblerait bien anormal que les
habitants d'Abydos eussent employé encore aune époque his-
torique un usage tombé en désuéLude partout ailleurs. Le fait
existe, on en peut voir la preuve, si l'on veut, on n'a qu'à
venir visiter l'exposition que j'ai faite des objets rapportés, et
je ne doute pas que l'on ne soit convaincu. Que si les flèches
sont barbelées, je n'y peux rien ; elles le sont, c'est un fait, et
 
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