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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos: [lu devant l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, dans sa séance du 29 mai 1896] — Angers, 1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.5735#0039
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— 37 —

semblent bien tracés à la pointe avant la cuisson; mais je ne
peux croire que ce soient là des exercices de potier ou des mar-
ques vides de sens. Certaines de ces inscriptions sont encore
incompréhensibles, mais d'autres au contraire se lisent par-
faitement, et je suis persuadé qu'en bien des cas elles nous
apprennent le nom de la substance contenue dans le vase. Il
y a plus : quelques-unes de ces inscriptions sont relativement
fort longues et contiennent en outre le nom du propriétaire
enfermé dans le rectangle surmonté de l'épervier qu'on
nomme d'ordinaire bannière royale. Ce rectangle est parfois
monté sur une série de marches en retrait l'une sur l'autre, ou
entouré de lignes circulaires qui se relient une à une et qui
figurent d'ordinaire les fortifications. Parfois encore le rec-
tangle, bien que contenant des signes, n'est pas surmonté de
l'épervier, indice de la dignité royale; mais l'identité des ins-
criptions, sauf l'épervier, montre, je crois, qu'il ne faut pas
rejeter le second mode pour celte raison. Il ne s'agit plus là
de marques de fabrique, inscrites d'une manière telle qu'elle,
mais d'un véritable chiffre indiquant le possesseur. Il ne sau-
rait exister le moindre doute à ce sujet, et, comme ces vases
ont été rencontrés intacts, encore lutés, dans la chambre même
du tombeau ou dans des chambres contiguës, il faut bien
avouer qu'ils appartenaient au môme individu dont on a
trouvé la stèle ou la bannière dans le même endroit.

Ces vases sont ornés de la manière la plus primitive que
l'on connaisse encore, et cela au jugement de bons connais-
seurs. Us rappellent certains vases regardés jusqu'ici comme
les monuments les plus anciens que l'on ait dans l'histoire de
la poterie. Sans doute, certains d'entre eux sont déjà connus
et ont été attribués à une époque moins reculée; mais ils ont
élé trouvés intacts dans les mêmes tombeaux que ceux dont
il vient d'être question. Quant aux vases et aux ustensiles en
pierre dure, la décoration dont on les a ornés proclame avec
autorité que nous nous trouvons en présence d'un art que l'on
ne connaît pas encore parce qu'on n'en avait jamais eu de
spécimens, art déjà avancé, mais qui a conservé, malgré les
 
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