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XVI

NOUVELLES FOUILLES D'AlîYDOS

vaient peut-être présenter de l'utilité à quelque confrère ou à quelque
autre savant travaillant sur des sujets que j'ignore presque complète-
ment ou tout à fait complètement. Je ne veux pas dire cependant que
j'aie rapporté en France la moitié des fragments rencontrés dans les
fouilles : il eût été complètement inutile d'agir de la sorte, mais je les ai
fait tous ramasser el porter à la maison que j'habitais ; j'aifait mon choix,
et peut-être quelque fragment qui aurait pu être utile à d'autres m'a-t-il
échappé, quoique j'aie étendu le plus possible les limites de monchoix;
tout ce qui restait, je l'ai enterré au milieu de la cour de ma maison,
selon le conseil que m'avait donné M. de Morgan dont, je me suis fait
un devoir scrupuleux de toujours prendre l'avis quand l'intérêt du
Musée de Gizeh se trouvait en jeu.

Un troisième point auquel j'ai donné toute mon attention, c'est la
conservation des monuments que je découvrais. Et à cette occasion je
dois dire quelques mots de la manière dont s'exécutaient les fouilles
que j'ai conduites. Trop souvent, hélas! et spécialement en Egypte, les
fouilleurs grands ou petits ont été les destructeurs des monuments
qu'ils découvraient. Les uns animés par la soif du gain ne regardaient
comme vraiment dignes d'intérêt que les objets qui avaient une valeur
marchande; les autres poussés par l'amour des objets scientifiques ne
s'attardaient pas à déplorer ou à prohiber la perte des monuments que
leurs ouvriers saccageaient, pourvu qu'ils découvrissent des textes, des
stèles ou d'autres objets qu'ils pourraient placer clans leurs musées.
C'est par suite de ces ravages malheureux que quanti lé de monuments
ont disparu. Ainsi, pour ne parler que d'Abydos, une partie de cette
nécropole présentait encore au commencement et jusqu'à la moitié de
ce siècle une série de tombeaux dont la construction était due à la com-
binaison du mastaba et de la pyramide de l'Ancien Empire égyptien :
blanchies à la chaux, elles s'offraient à la vue comme une armée de
tentes alignées dans la plaine, selon le témoignage de Mariette qui les
avait encore vues'. Aujourd'hui il n'en reste plus une seule, el ce fait est

(1) Mariette, Fouilles d'Ahydos, 11, texte,
 
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