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NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

mais en fin de compte il est plus pénible que l'autre. On ne peut pas se
contenter de déblayer la superficie du monument que l'on cherche à
remettre au jour, car le sable n'a aucune consistance, il glisse et, pour
arriver à faire des tranchées, il faut pouvoir établir de longues pentes et
par conséquent doubler l'aire du monument. Les indigènes ont une assez
jolie expression quand il veulent signaler les effets du sable : ils disent
que le sable ressemble au fleuve, c'est-à-dire au Nil : comme l'eau,à l'épo-
que de l'inondation, s'étend à la surface de la vallée et atteint les lieux les
plus éloignés sans qu'il soit presque possible de voir le progrès de sa
course, de même le sable quand il a commencé de s'ébranler. Je me suis
souvent amusé à considérer les effets de cet ébranlement, et j'ai pu cons-
tater qu'en effet il y a des flots de sable comme des flots du Nil, que les
uns et les autres se déplacent sans interruption là où ils ne rencontrent
pas d'obstacles et qu'ils coulent uniformément. La seule différence est
que l'œil ne peut pas saisir les lignes que forment les flots du Nil, tandis
que les traces de celles formées par les flols du sable subsistent et
montrent de vastes échancrures, de hardis promontoires, des édifices
tout entiers qui restent intacts jusqu'au moment où un ébranlement
général nécessité par les ébranlements particuliers et successifs, vient
à les faire disparaître à leur tour. A côté de celte première difficulté en
est une seconde à laquelle il est bien difficile de remédier : quand le pio-
cheur a rempli de sable la couife qu'il avait entre les mains, il la passe
derrière lui au porteur qui l'élève sur son épaule et la porte au lieu où
il doit la vider. Il est bien rare que dans ces divers mouvements, le por-
teur ne perde pas un bon quart, sinon un tiers du contenu de sa confie;
c'est autant de travail à recommencer, sans qu'on puisse raisonnable-
ment espérer de trouver un moyen quelconque d'empêcher pareil incon-
vénient, même par les moyens mécaniques dont l'emploi serait beau-
coup plus dispendieux et beaucoup plus délicat que celui des fellahs.
C'est pourquoi, comme je l'ai souvent entendu dire à des voyageurs qui
avaient vu les diverses fouilles faites en Egypte en cette année et que
je conduisais visiter mes chantiers, les fouilles d'Abydos ne peuvent
être comparées à aucun autre mode d'opération usité dans les autres
 
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