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XXVIII NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

pendant cinquante ans, prétendait-il, comme surveillant dans les grandes
fouilles de Mariette, puis illicitement dans des travaux clandestins
pour son compte personnel : il se nommait Abd er-Rabou et il riait aux
éclats quand on l'appelait le plus grand voleur de Ilarabât (c'est le nom mo-
derne d'Abydos), trouvant dans l'application à sa personne de cet adjectif
peu flatteur chez nous, un sujet d'enorgueillissement, car, il faut bien
le dire, en Abydos la morale se présente sous un aspect quelque peu
différent de celui qu'elle a dans le reste de l'Égypte, et surtout de celui
qu'elle a en Europe, et les hommes d'Abydos ne se regardent comme
vraiment dignes du nom d'hommes que s'ils ont montré par quelque
action d'éclat qu'ils savent fort bien comment on s'y prend pour faire
passer en sa possession le bien d'autrui, de ceux qui ne savent pas dé-
fendre ce qui leur appartient et qui par conséquent ne sont pas dignes
de posséder. Les informations d'Abd er-Rabou méritaient donc d'être
prises en sérieuse considération, et je décidai de suivre ce guide nou-
veau qui s'offrait à moi. Il me conduisit alors directement au sud de la
grande coulée par laquelle les eaux de la montagne se déversent dans la
plaine entre la Schounet ez-Zébib et l'endroit où j'avais louillé en premier
lieu, à la pointe extrême ouest de la nécropole du centre, à l'endroit
même où Mariette avait interrompu ses fouilles. C'est pendant que l'on
exécutait les travaux nécessaires pour arriver d'abord à trouver les
puits, puis à les débarrasser des décombres qui les remplissaient, que
je fus frappé d'une longue dépression qui existait en avant de l'endroit
où étaient occupés les ouvriers, vers l'ouest, et que je fis exécuter les
fouilles qui me conduisirent à la découverte du tombeau d'Aououapta,
découverte qui eut lieu le 16 décembre, le jour même où M. de Morgan
était venu me voir à Abydos. M. de Morgan et moi, nous parcourûmes
la nécropole d'Abydos en tous les sens et je profitai autant que cela
m'était possible de son expérience et de ses conseils. Le lendemain je
quittais la cité abydénienne pour commencer une tournée dans la Haute-
Egypte, afin de voir par moi-même comment les autres fouilleurs s'y pre-
naient et les travaux qui étaient ou exécutés déjà ou en cours d'exécu-
tion. Avant de partir, j'avais donné des ordres pour (pie les travaux ne
 
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