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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 1): 1895 - 1896 — Paris, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.3439#0043
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4 NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

à celui-ci, les ouvriers avaient bientôt fait de ménager un trou dans
l'épaisseur du plafond afin d'y introduire la main et déjuger ainsi s'il y
avait quelque chose en dessous. Il est facile de comprendre que ce
second étage de tombeaux ait contenu des monuments encore plus mi-
sérables que le premier. En effet, le temps avait marché et les condi-
tions de la vie ne s'étaient pas améliorées pour les habitants de la ville
d'Osiris : tombée dans une pauvreté dont rien n'a pu la relever depuis,
la ville sainte était habitée par des gens pauvres qui n'avaient aucune-
ment les ressources nécessaires pour construire de grands et magni-
fiques tombeaux; il leur fallait nécessairement être modestes dans leurs
goûts. Encore les gens dont les tombes ont été fouillées en cet endroit
étaient-ils des gens relativement riches ; les simples fellahs ne pouvaient
aucunement aspirer à cet excès d'honneur. Les tombes de cet étage
devaient donc être encore plus pauvres que celles du premier, et elles
l'étaient. Elles ne consistaient guère qu'en une seule chambre construite
en briques crues. Facilement abordables par tous les côtés, quand la porte
en était bouchée, elles n'avaient échappé aux spoliateurs de tous les
temps qu'en raison même de leur pauvreté. Cependant, comme toutes
les tombes construites par les Égyptiens, quelle que fût leur élévation
dans l'échelle sociale, elles contenaient certains objets de culte ou
d'ameublement funéraire : surtout les amulettes étaient en nombre con-
sidérable. On les recueillait au milieu de la poussière formée par les
cadavres, et pour cela on passait toute cette poussière au crible. Mes
fouilleurs recueillaient jusqu'à la moindre perle de verroterie. Les ca-
davres étaient quelquefois déposés clans une caisse en bois dont on re-
trouvait des fragments à peu près inutilisables, tellement le sable et
parfois l'humidité les avaient rendus à cet état de vétusté où, dès qu'on
voulait les saisir, ils tombaient en poussière. L'un d'eux cependant avait
conservé quelques traces des peintures dont il avait été primitivement
décoré : ces peintures représentaient les assesseurs d'Osiris rangés au-
tour du tribunal saint sur lequel devait siéger le Dieu des morts. Les
inscriptions étaient celles qu'on trouve d'habitude en compagnie de ces
représentations, c'est-à-dire la seconde partie du chapitre cxxv du Livre
 
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