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NOUVELLES FOUILLES D'AISYDOS

peu vers le sud-ouest, existent des parties qui, certainement, contien-
nent des tombeaux et des tombeaux importants : un œil tant soit peu
exercé ne s'y trompe guère. Tout d'abord, il y a deux dépressions dont
l'aspect annonce des tombes; puis ensuite, par ci par là, apparaissent
les mêmes poteries rouges qui recouvraient les buttes, et, ce qui est
plus grave encore, ces fragments de vases en pierre dure qui révèlent
les tombes riches de cette partie de la nécropole. Ces signes sont
bien plus sporadiques à mesure qu'ils marchent vers le sud-ouest, et
d'ailleurs le terrain descend toujours jusqu'à ce qu'il arrive aux pre-
mières pentes de la montagne. Ces premières pentes ne conduisent
point toutefois à la montagne même, qui s'élève presque à pic, mais à une
sorte de contrefort qui précède la montagne et s'élève à une grande
hauteur, trente ou quarante mètres environ, en partant du pied : il y a
là comme un grand mur de sable qui s'étend en avant de la montagne
occidentale et parallèlement à elle. Derrière ce mur est une sorte de
vallée haute qui précède immédiatement la montagne sur une longueur
de plusieurs hectomètres. Le mur est composé de sable en apparence,
mais ce sable doit cacher d'autres parties invisibles, car, si ce mur
n'était formé que de sable, le vent du nord l'aurait balayé en grande
partie, tandis qu'il reste toujours à sa place. Pour savoir s'il y a quelque
chose par-dessous, il faudrait faire des fouilles immenses qui nécessi-
teraient beaucoup d'hommes et d'argent, et, jusqu'à nouvel ordre, il est
plus sûr de respecter le secret que cache la montagne, si elle en cache
un. Dans la haute vallée qui s'étend entre le muret la montagne, on aper-
çoit, à certains endroits, des tessons de pots rouges en si grand nombre
que, naturellement, l'attention est attirée d'elle-même sur l'origine de ces
poteries cassées. Peut-être y a-t-il là des traces de tombes; c'est ce que
des sondages opérés dans les campagnes suivantes nous apprendront.

Telle est, aussi brièvement qu'il m'a semblé utile de la faire, la des-
cription du site sur lequel ont eu lieu les fouilles que j'ai eu l'honneur
de diriger en cet endroit pendant l'hiver 1805-1896. Je n'ai pu, pendant
les cinq mois qu'a duré mon séjour en Egypte, explorer toute celle
partie de la nécropole qui est désignée parles indigènes d'Abydos sous
 
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