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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 1): 1895 - 1896 — Paris, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.3439#0127
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88 NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

Les premiers fragments étaient justement brisés a l'endroit où auraient
dû se trouver les caractères contenus dans la partie de la maison qui
leur était réservée. Ce n'était pas avoir de chance. Déjà précédemment,
le 16, on avait rencontré un essai de caricature, ou simplement de
dessin, gravé sur une petite plaque d'ivoire. On y voit deux hommes se
donnant la main en faisant des contorsions. Le lendemain, dans l'une des
tombes ouvertes en ce jour, on avait trouvé des objets qui me parurent
alimentaires, en forme de cônes : je crois que c'étaient des pains et on
pouvait les couper au couteau. Ils étaient dans des vases dont ils avaient
pris la forme, et si c'étaient des pains, ainsi que je le croyais, ils avaient
dû être cuits dans le vase môme où on les avait trouvés. M. le profes-
seur Friedel, professeur de chimie organique à la Faculté des sciences
à la Sorbonne et membre de l'Institut, avec la plus grande amabilité a
bien voulu analyser les substances trouvées dans ces vases et d'autres
qui devaient être rencontrées dans la suite des fouilles.

Au bout de ce plateau était la seconde butte d'Om el-Ga'ab qui n'était
qu'une légère éminence, de peu d'étendue et formant presque un ovale.
Elle était entourée de tombeaux au nord, à l'est et au sud ; du côté ouest,
elle descendait graduellement jusqu'à une toute petite dépression pré-
cédant la troisième butte. Cette seconde butte ne se présentait pas
comme la première : elle était bien plus factice que la précédente; elle
était formée, pensais-je, de débris de vases et de sable aggloméré. Tous
ces débris, environ à un mètre dans la plus grande profondeur, sortaient
sans doute de tombeaux qui apparemment ressemblaient à ceux qui
venaient d'être explorés sur le plateau. Quand on eut enlevé tous les
débris qui formaient la colline, on se trouva en présence d'un seul
tombeau ayant de beaucoup plus grandes dimensions que ceux qui
avaient été jusqu'alors explorés dans cette partie de la nécropole d'A-
bydos. Ce tombeau avait été creusé dans la montagne, comme tous les
autres de cette nécropole, en forme de chambre rectangulaire, mais le
revêtement était un véritable mur mesurant plus d'un mètre d'épais-
seur. La construction était beaucoup moins irrégulière que dans les
tombes du plateau et, à première vue, en raison même du soin qu'on
 
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