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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 1): 1895 - 1896 — Paris, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.3439#0194
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NOUVELLES FOUILLES P'ABYDOS 155

le cas de deux personnes, on aurait le sens suivant : Ousorlesen a fait
ce monument à son père Mentouhôtep, afin que celui-ci lui fasse la vie
éternellement, c'est-à-dire : le premier a dédié ce monument au second,
afin que celui-ci obtienne au dédicateur la vie éternelle pour son action
méritoire. Nous aurions ainsi quelque chose comme l'intercession des
saints pour les vivants, c'est-à-dire le culte de dulic rendu par Ousorte-
sen à Mentouhôtep VI. Ce sens pourrait assez raisonnablement être sou-
tenu, si l'on ne se heurtait à une impossibilité morale. Pour obtenir
quelque chose de quelqu'un, il faut admettre, ne fût-ce que pour cette
occasion, que l'impétré est plus puissant, ou plus riche, que l'impétrant;
que Dieu en un mot accorde ses grâces aux hommes; mais la conception
religieuse en Egypte est tout autre à cette époque et ce n'est que plus
tard que les penseurs égyptiens en arriveront à admettre un Dieu qui
puisse remplir les conditions exigées. Pour le moment, le Dieu auquel
on s'adressait ne pouvait accorder que ce qu'il avait, et ce qu'il avait
n'était presque rien et ne pouvait servir qu'après la mort, à condition
que les vivants lui fournissent le moyen de le concéder en pensant d'a-
bord aux défunts de leur famille. Pour les Égyptiens, les divers dieux
admis parleur pensée religieuse étaient avant tout, il ne faut pas l'ou-
blier, des dieux de famille, des hommes qui, après leur mort, avaient
été choisis comme les protecteurs de la famille à laquelle ils avaient fait
du bien, par suite de l'idée, très juste en dernière analyse, que l'homme
ne meurt pas tout entier, que ses enseignements et ses inventions, si-
non sa personne ou une partie quelconque de son individu, lui survivent
après la mort. Ce dieu ne me semble pas avoir pu accorder ce qu'il ne
possédait pas lui-même, car la vie de ce dieu dépendait entièrement du
souvenir pieux qu'en conservait sa famille, des olfrandes qu'on lui fai-
sait et qu'il amassait dans ses greniers pour en faire part à ses fidèles.
C'est pour cela que toutes les offrandes à partir d'une certaine époque
sont offertes à un ou plusieurs dieux, afin qu'il en fasse ou qu'ils en
fassent part à leurs sujets ou féaux. Par conséquent, il ne peut aucune-
ment être question d'un don fait parle défunt à celui qui était le père,
mais c'était le vivant qui accordait la vie éternelle,comme l'on disaitdéjà,
 
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