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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 1): 1895 - 1896 — Paris, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.3439#0330
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290 NOUVELLES FOUILLES D'AISYDOS

j'ai rencontré leurs prédécesseurs immédiats ou que j'ai trouvé les pré-
décesseurs de ces prédécesseurs eux-mêmes. S'il s'agissent réelle-
ment de la première dynastie, puisque j'ai mis au jour les tom-
beaux de quatre rois, il me resterait à trouver le cinquième, et je
pourrais dire que je l'ai trouvé, si j'adoptais la manière de voir de
M. Borchardt à propos du tombeau royal de Neggadeh découvert en
février 1897 par M. de Morgan dans la nécropole de ce village. Mais
alors oii placer les autres noms que j'ai découverts pendant ce même
biver 1895-1896, pendant celui de 1896-1897 et encore pendant la cam-
pagne de fouilles 1897-1898? Où placer les autres noms trouvés sur les
grandes jarres et dont j'ai déjà parlé au cours de ce volume? Où placer
aussi Perabsen dont j'ai exploré la tombe cette année, car j'ai trouvé son
nom écrit dans une bannière, comme l'on disait autrefois, alors qu'on
ne le connaissait que d'après la stèle de Scberi, du Musée de Gizeh,
qui le place dans un cartouche? Or, si l'on veut raisonner a priori d'après
les fragments dont il s'agit et sur lesquels les noms des trois pharaons
ne sont enfermés dans aucun enroulement elliptique ni dans aucune
maison, on peut dire que sous la lrc dynastie on n'avait pas encore l'ha-
bitude d'enrouler le cartouche autour du nom royal, mais qu'on avait
au contraire l'habitude, témoin le nom de Perabsen, de l'écrire dans la
maison qui servait d'habitation au double après la mort. De là à conclure
que les noms enfermés dans ces maisons d'éternité étaient ceux réelle-
ment portés pendant leur vie mortelle par les personnages ainsi dési-
gnés, il n'y a qu'à faire un pas, un tout petit pas. Par conséquent, l'hypo-
thèse contenue à ce sujet dans ma première brochure sur les Nouvelles
fouilles <VAbydosx n'était pas aussi ridicule et aussi sujette aux dédains
scientifiques qu'a bien voulu le dire M. Maspero 2 : l'événement a décidé
entre nous, il m'a donné raison en lui donnant tort. D'ailleurs, il suffit
de réfléchir tant soit peu pour comprendre qu'à l'origine il en dut être
ainsi, que tout le protocole royal des pharaons égyptiens et leurs noms
de doubles empruntés tous à des idées religieuses n'ont pu être imagi-
nés qu'à la suite du développement des idées religieuses et do la supers-

(1) E. Amélineau, Les nouvelles fouilles d'Abydos. Angers, Burdin, p. 12 et sqq.

(2) Revue crilii/ue, î janvier 1897.
 
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