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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0007

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INTRODUCTION

qu'on ne me l'eût enlevé. Et à ce sujet, je dois donner à mes lecteurs
quelques explications.

Lorsque je quittai l'Égypte au mois de mars 1899, j'avais si bien l'in-
tention de retourner l'année suivante que j'y laissai tous mes effets de
campement qui se trouvent encore à Abydos et les quelques instruments
dont je me servais. La veille de mon départ d'Abydos, je fis une
dernière visite à la nécropole d'El-'Amrah : chemin faisant, dans le
village d'El-Khâdrah, après avoir dépassé le temple de Séti Ior, je ren-
contrai une petite caravane, composée de deux ânes : sur le premier
de ces dociles animaux, une dame était montée et près d'elle marchait,
pieds nus dans des babouches, un homme à barbe inculte, de cora-
plexion très brune, que je pris pour un mercanti grec; un domestique
montait le second âne et suivait le couple voyageur. Je n'attachai
aucune importance à cette rencontre, car j'étais bien loin de soup-
çonner que les voyageurs que je venais de rencontrer et dont je vis la
tente dressée plus loin, en face du site que j'avais exploré cette année-
là, n'étaient autres que M. et Mme Flinders Pétrie. Le soir, quand
j'appris que les deux personnes que j'avais rencontrées le matin et que
j'avais trouvées déjeunant au temple de Ramsès II, lors de mon retour
d'El-'Amrah, répondaient à ce nom connu, je fus d'abord surpris de
n'avoir pas reconnu M. Pétrie que j'avais vu deux fois, la première à
Louqsor, la seconde fois à Londres — je le croyais alors occupé du
côté de Denderah — surpris aussi qu'il ne m'eût pas reconnu, et j'écri-
vis une lettre où je me plaignais amicalement qu'il ne m'eût pas pré-
venu et qu'il m'eût ainsi privé du plaisir que j'aurais eu à lui offrir à
déjeuner et à lui montrer mes travaux. Il me répondit qu'il n'avait pas
pu me prévenir, parce qu'il visitait en excursion toutes les localités de
la rive gauche où il y avait des sépultures égyptiennes. Je ne pensai
plus à cet incident. Des circonstances imprévues m'empêchèrent de
retourner en Egypte et je pensais au mois de mars 1900 à demander
la prolongation de la durée de ma concession, lorsque j'appris par
hasard, par la lecture d'un article de M. Maspero et par un savant qui
revenait lui-même d'Egypte, que M. Pétrie avait travaillé tout l'hiver à
Abydos, à Om el-Ga'ab, précisément à l'endroit de mes fouilles des
trois premières campagnes. Mon premier mouvement fut de ne pas
ajouter foi à ce que je pouvais regarder comme un racontar, mais devant
les détails précis qui me furent fournis, je ne conservai plus aucun
doute. J'en écrivis à M. Pétrie lui-même, lui marquant mon étonne-
ment qu'il eût employé un pareil procédé à mon égard. Il me répondit en
 
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