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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0014
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INTRODUCTION

IX

des tombes que j'avais explorées; mais en même temps, sur mon jour-
nal de fouilles, j'avais écrit à la date du 8 février 1898 : « Aujourd'hui
une escouade d'ouvriers que j'avais envoyés chercher du charbon à
Om el-Ga'ab depuis plusieurs jours m'a rapporté des objets impor-
tants, montrant qu'il serait à souhaiter qu'on passât au crible les dé-
combres de la première année; c'est ce que je ferai. » Je savais en outre
que le plateau situé entre le tombeau du roi Serpent et celui dont il
s'agit dans ce volume avait été fait trop vite et qu'on n'y avait pas em-
ployé toute la méthode désirable : en remaniant toutes les terres et les
sables, je n'aurais sans doute pas manqué d'apercevoir les tombeaux
qui n'avaient pas été explorés. Par conséquent les raisons mises en avant
par M. Pétrie pour essayer de pallier les reproches auxquels l'exposait
sa conduite en cette circonstance sont nulles et non avenues. Il a eu le
triomphe trop facile.

En effet, un homme qui a traité de la sorte un de ses collègues,
quoique bien inférieur, j'en conviens, devrait se sentir lui-même à
l'abri de tout reproche de ce même côté. Or, je prie mes lecteurs de
vouloir bien remonter avec moi jusqu'en l'année 1894. En cette année,
M. Pétrie avait jeté son dévolu sur la nécropole qui s'étend de Neg-
gadeh à Ballas : il la fouilla consciencieusement sans doute, du moins
il le crut, découvrit les premiers gisements authentiques de la civili-
sation égyptienne préhistorique, en méconnut l'importance de propos
délibéré, ce dont je suis loin de lui faire un crime, publia son volume
intitulé Neggadeh and Ballas, et l'année suivante le retrouva à Louqsor
occupé à déblayer le Ramesséum. Il avait si bien abandonné la nécro-
pole de Neggadeh qu'il n'y est plus retourné. Or, par une ironie d'un
sort cruel, M. de Morgan, en 1897, pendant les premiers mois de
l'année, se rendit à Neggadeh, fit des fouilles et découvrit le tombeau
qu'on a nommé depuis tombe de Menés, mais qui est une autre tombe
royale à mon sentiment. Et c'est le même fouilleur qui vient, après
s'être indûment fait attribuer une concession qui m'avait d'abord été
faite, me reprocher d'avoir négligé de fouiller des tombes que j'avais
le projet d'explorer ou de reprendre lorsqu'elles avaient déjà élé
fouillées, parce que je jugeais la première exploration insuffisante.
Proh pudor! Quand on a soi-même donné un exemple aussi illustre,
je dirai de malechance pour ne pas être trop dur, il semblerait qu'on
dût avoir le courage de ne pas triompher bruyamment de ceux qui ont
été bien loin de commettre la même faute que celle de Neggadeh. De
plus, ce qui serait compréhensible chez un fouilleur qui faisait ses
 
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