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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0034

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 17

ce que ses amis lui racontaient le soir au sujet des trouvailles que je
n'avais pas faites. Et non seulement je me suis opposé de toutes mes
forces à la destruction ostensible, mais aussi à la destruction latente de
jour et de nuit. Le jour c'était chose facile, mais la nuit c'était plus dif-
ficile et par trois fois mes hommes essayèrent de profiter du clair de
lune pour dérober d'abord les objets qu'ils auraient pu trouver et dé-
molir ensuite l'édifice que je mettais tant d'acharnement à conserver
aussi intact que possible. Ils ne réussirent pas; mais une fois, les gar-
diens étant partis vers cinq heures du matin, ils mirent à profit le
temps qui séparait le départ des gardiens de l'heure où l'on commen-
çait le travail pour faire tous les dégâts qu'ils purent : fort heureuse-
ment ils furent empêchés dans leur œuvre de destruction par les ébou-
lements dont ils ne pouvaient se garder. Aussi pendant tout le temps
que durèrent les fouilles, j'eus constamment des hommes qui gardaient
mon chantier; c'est ainsi que je pus obvier aux déprédations et aux
destructions nocturnes.

Cependant, malgré de tels ouvriers et de tels surveillants, malgré
les obstacles naturels qui s'opposaient à l'avancement des fouilles, il
fut bientôt visible que je me trouvais en présence de monuments ou
d'un monument important. Dès en cherchant la montagne, dans la
couche de sable même extérieure à la dépression travaillée autrefois
par les hommes qui surent y creuser les tombes ou la tombe que
j'allais rencontrer, on commença de trouver des vases assez grossiers,
en calcaire ou en onyx ; ces vases à la fin des fouilles devaient
atteindre le chiffre d'environ huit cents. A mesure qu'on approfondis-
sait les tranchées, les objets trouvés devenaient plus considérables,
très considérables, si nombreux même que l'on en remplissait plus de
quatre-vingts couffes en certains jours. Chacun des jours où je faisais
travailler à la surface on en rapporta au moins de vingt à trente, quand
ce n'était pas de soixante à quatre-vingts. Ces fragments, avec ceux qui
furent trouvés à l'intérieur des chambres et dont il sera question dans
le chapitre suivant, avaient fini par remplir quatre chambres ayant en

moyenne cinq mètres de long sur trois de large : à la fin, ils étaient

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